La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué jeudi qu'il n'y aurait pas d'autre sanction après le départ du responsable du Samu de Strasbourg, à la suite du rapport de l'Igas sur la mort de Naomi Musenga dont l'appel de détresse n'avait pas été pris au sérieux.
Une "feuille de route" demandée par la ministre. "Pour l'instant, sur Strasbourg les sanctions ont été prises (…)", a-t-elle dit, interrogée sur Cnews sur d'éventuelles autres sanctions. L'opératrice qui a répondu a quitté ses fonctions et le responsable du Samu de Strasbourg a démissionné. Agnès Buzyn a rappelé qu'elle avait demandé aux urgentistes une "feuille de route" pour le 1er juillet pour améliorer les service d'urgences et notamment les procédures internes avec la mise en place d'une "démarche qualité".
"Un manque d'humanité intolérable". Interrogée sur la nature de la faute commise, Agnès Buzyn a répondu que, "comme tous les Français, il suffit d'avoir écouté cette bande pour savoir qu'il y a eu un dysfonctionnement grave avec un manque d'humanité qui est intolérable quand on parle de quelqu'un de malade", a-t-elle dit. "Je ne peux pas dire si on aurait pu la sauver ou pas", a-t-elle ajouté, "le rapport (de l'Igas, ndlr) ne le dit pas". "La procédure générale de régulation" appliquée par le Samu au moment du décès le 29 décembre 2017 de Naomi Musenga n'était "pas conforme aux recommandations de bonnes pratiques" et "source de risque pour les patients", a souligné mercredi l'Inspection des affaires sociales (Igas).
L'Igas pointe les réponses "non adaptées de l'assistante de régulation médicale" qui avait employé un "ton dur, intimidant et déplacé face (aux) demandes d'aide réitérées" de la jeune femme, décédée à l'âge de 22 ans.