Mort du pape François : le cardinal Aveline retient la «proximité toute familiale» du souverain pontife

Le pape François est décédé d'un AVC lundi matin au Vatican à l'âge de 88 ans, une mort qui a suscité une vague d'émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin connu pour son franc-parler. Le cardinal Jean-Marc Aveline, évêque de Marseille et futur président de la Conférence des évêques de France, a souligné sa "proximité toute familiale".
François était "paternel dans tous les sens de ce mot, c'est-à-dire à la fois exigeant et aimant", a déclaré lundi le cardinal Jean-Marc Aveline, évêque de Marseille et futur président de la Conférence des évêques de France, soulignant sa "proximité toute familiale".
"Exigeant, mais il y avait toujours la possibilité de pouvoir parler, de pouvoir être écouté, c'est ce qui m'avait très touché la première fois que je l'ai rencontré quelques mois après ma prise de fonction", a souligné le cardinal devant des journalistes, avant de présider une messe en hommage au souverain pontife en la cathédrale de La Major.
"Très touché"
"Je retiens surtout cette proximité, cette proximité toute familiale", a-t-il dit, confiant avoir été "très touché" par le décès du pape et être "allé être prier, tout simplement, et pleurer un peu". Evoquant la visite du pape à Marseille en septembre 2023, Mgr Aveline a expliqué avoir "eu à cœur de montrer aux Marseillais que ce pape-là faisait partie de la famille".
"Il voulait venir ici parce qu'ici, c'est un peu une périphérie, c'est à la fois l'Europe et la Méditerranée", a-t-il ajouté. "Il a marqué parce qu'il a été étonnant du début à la fin, mais cohérent avec lui-même du début à la fin aussi. Donc c'est un grand pontificat", a-t-il encore dit.
Un possible successeur
Interrogé sur le conclave auquel il s'apprête à participer, le cardinal Aveline a indiqué avoir "reçu une lettre aujourd'hui disant qu'il faudrait être demain matin à 9 heures à Rome. Mais moi, je dis qu'il faut d'abord célébrer la messe ici, avec le peuple de Dieu à Marseille. Et puis après, je prendrai l'avion, et tant pis si je loupe la première matinée".
"Personnellement, je me dis que c'est une expérience spirituelle assez unique. (...) J'y vais comme une grande retraite spirituelle, et puis advienne que pourra en écoutant ce que l'esprit nous soufflera à l'oreille", a ajouté le cardinal, dont le nom est parfois cité parmi les successeurs possibles de François.