"C'est du mitage de notre région. Ce qu'on lui reproche c'est de détruire nos paysages". Le parc éolien envisagé à la limite de son village de Trilla, dans les Pyrénées-Orientales, Cécile Palmade n'en veut pas. Elle redoute la pollution visuelle, mais aussi des risques éventuels pour la santé et la biodiversité. Il y a un peu plus d'un an, elle a donc monté un collectif, "Préservons le Fenouillèdes", pour lutter contre le projet porté par le maire de ce petit village de 80 habitants. "Tout [ce projet] pour quoi ? De gros bénéfices pour une société qui va reverser quelques miettes ? Quel sacrifice pour si peu d'argent !", s'indigne-t-elle au micro d'Europe 1. "Du coup, ce n'était pas prévu, mais on va se lancer dans la campagne [des] municipales. Que le projet se fasse ou ne se fasse pas, j'aurais tout fait pour l'empêcher", poursuit-elle.
"Il faut trouver des sources de revenus"
A Trilla, ils sont quatre à avoir déposé cette liste d'opposition inspirée par le projet de parc éolien, le tout dernier jour, à la préfecture. De son côté, le maire sortant Didier Fourcade assume. Pour lui, ce projet est écologique et va permettre de rapporter 30.000 euros par an à la commune, une somme importante pour une commune dont le budget avoisine les 200.000 euros.
"Beaucoup de gens m'ont dit : 'On est pour l'éolien mais il ne faudrait pas qu'on le voit de chez moi.' C'est un peu facile à dire ça ! Et en plus si une commune n'a pas ses rentrées d'argent et qu'elle ne vit que de la dotation de l'Etat, la commune s'asphyxie petit à petit et elle ne fait plus rien. On est là que pour faire l'état civil et puis c'est tout. Il faut trouver des sources de revenus", justifie Didier Fourcade.
Le maire sortant confiant sur le résultat des élections
Le maire se dit confiant sur l'issue des élections municipales et pense même que les habitants, en votant pour lui, valideront le projet de parc éolien.