Le mouvement anti-aéroport a affirmé mercredi, après l'annonce par le gouvernement de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, s'engager à rouvrir les accès à la Zad, tout en affirmant son "refus de toute expulsion" de ceux qui se sont installés illégalement sur place.
Les opposants refusent l'expulsion de ceux venus habiter la zone. Concernant la réouverture de la D281, la route dite "des chicanes" qui traverse la Zad, "le mouvement s'engage à y répondre lui-même", expliquent les opposants, zadistes inclus, dans un communiqué commun. "La présence ou l'intervention policières ne feraient donc qu'envenimer la situation", préviennent-ils. Les militants affichent en outre leur "refus de toute expulsion de celles et ceux qui sont venus habiter ces dernières années dans le bocage pour le défendre et qui souhaitent continuer à y vivre ainsi qu'à en prendre en soin."
Les occupants "illégaux" ont jusqu'au printemps pour partir. Le Premier ministre Édouard Philippe a donné jusqu'au printemps aux occupants illégaux pour quitter les lieux, sous peine de recours à la force publique. "Les occupants illégaux de ces terres devront partir d'eux-mêmes d'ici le printemps prochain ou en seront expulsés", a-t-il prévenu.
Objectif : "poursuivre la construction de l'avenir de la Zad". Saluant une "victoire historique" après l'abandon du projet, le mouvement anti-aéroport dit aussi sa "volonté de prise en charge à long terme des terres de la Zad par le mouvement dans toute sa diversité". "Pour le mettre en œuvre, nous aurons besoin d'une période de gel de la redistribution institutionnelle des terres. Dans le futur, ce territoire doit pouvoir rester un espace d'expérimentation sociale, environnementale et agricole", ajoutent les opposants. Adressant "un fort message de solidarité vis-à-vis d'autres luttes contre des grands projets destructeurs", ils appellent "à converger largement le 10 février dans le bocage pour fêter l'abandon de l'aéroport et pour poursuivre la construction de l'avenir de la Zad".
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