Après l'horreur, le recueillement et la colère à Nice. Trois personnes ont été tuées hier sous les coups de couteau d'un assaillant, à l'intérieur de la basilique Notre-Dame de l'Assomption. Parmi les trois victimes, un homme Vincent Loquès, sacristain de 55 ans et père de deux enfants, et deux femmes, dont l'une d'elle est une ressortissante brésilienne, quadragénaire et mère de trois enfants. Après le choc, la ville pleure ses morts. La cathédrale Sainte-Réparate avait ouvert ses portes jeudi soir pour un temps de prières et d'hommage.
Devant l'édifice, un imposant dispositif de sécurité a été mis en place pour protéger les quelques fidèles venus se recueillir. "Ne pas céder à la peur, ni à la haine, ni à l'angoisse", se répète Lilia, venue rendre hommage aux victimes. "Il faut rester fort dans la prière, dans l'amour et dans la paix. C'est un défi face à ce qu'il se passe aujourd'hui dans un contexte mondial de terrorisme. Il faut relever le défi."
Manifestation des Identitaires devant la basilique
Un peu plus loin devant la basilique Notre-Dame où l'attentat s'est produit, des bougies, des fleurs sont positionnées. Et le père Gil Fiorini, curé doyen de Nice, témoigne de la crainte de la communauté catholique tout en regrettant la fermeture temporaire des églises, jusqu'à nouvel ordre. "Les gens ont peur, dans les églises ont a entre 30 et 40% de gens qui ne viennent pas, parmi les croyants pratiquants habituels. Un lieu de culte est aussi un lieu où l'on va partager avec les autres, voire reprendre de la force aussi", explique le membre du clergé. "Je pense pas que l'on doit fermer car ce serait donner raison à celui qui fait le mal."
>> LIRE AUSSI - Attentat à Notre-Dame de Nice : François Hollande appelle "au courage et à la cohésion"
Le temps du recueillement a ensuite interrompu par la colère. Un groupe de 150 membres de la mouvance Identitaire niçoise se sont positionnés devant la basilique. "C'est une honte ce qu'il se passe, il ne faut pas laisser faire ça, il ne faut plus que cela se passe des choses comme ça", dénonce l'un d'eux. Après un dépôt de gerbe et une Marseillaise, ils se sont dispersés laissant de nouveau place à l'hommage et à la prière.