Le géant suisse de l'alimentation s'est engagé à n'utiliser que des œufs de poules élevées en liberté dans tous ses produits d'ici 2025, a-t-il annoncé jeudi, s'alignant sur nombre de fabricants qui ont eux aussi banni la production en batterie.
Une minorité de produits à base d’œufs de poule en liberté. Le groupe qui s'appuie sur un vaste portefeuille de marques, englobant aussi bien les dosettes de café Nespresso que les pizzas Buitoni ou les bouillons Maggi, a précisé que cet objectif concernera aussi bien les œufs eux-mêmes que les ingrédients tels que les blancs en poudre. Actuellement, quelque 40% de ses produits fabriqués en Europe sont déjà produits à base d’œufs de poules élevées en liberté, a indiqué Nestlé dans un communiqué. En Europe et aux États-Unis, le groupe entend supprimer entièrement les œufs de poules élevées en cage d'ici 2020, a-t-il ajouté, précisant que la période de transition durera jusqu'en 2025 pour le reste de la zone Amériques, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Océanie. Pour l'Asie, il visera également cette échéance dans la mesure où les conditions le permettront, a-t-il expliqué, estimant que cet objectif est plus difficile à mettre en oeuvre dans certaines parties du monde.
Annonces après une vidéo de l'association L214. Plusieurs marques et enseignes de grande distribution se sont engagées à retirer les œufs en batterie de leurs rayons. En France, les principaux acteurs de la distribution, tels que Carrefour, Les Mousquetaires (Intermarché et Netto), Lidl, Aldi, Monoprix ou Super U ont pris des engagements concernant les œufs de catégorie 3 (œufs de poules élevées en cage). Les annonces s'étaient multipliées après la diffusion en mai 2016 d'une vidéo de l'association de défense des animaux L214 dénonçant les conditions d'élevage de poules en batterie.
Mi-janvier, les producteurs français d’œufs avaient demandé aux enseignes de les aider à investir pour s'adapter à ces décisions, pointant que ces objectifs représentaient des investissements de près de 500 millions d'euros.