À Nice, 17 agents armés et assermentés viennent d’être recrutés. Tous sont d’anciens militaires, gendarmes, policiers et agents de sécurité et sont en cours de formation. Ces vigiles mandatés par la ville et plusieurs bailleurs sociaux seront dès janvier progressivement déployés dans le quartier sensible des Moulins.
Un quartier gangrené par le trafic de stupéfiants et théâtre ces derniers mois de plusieurs fusillades. Ces agents équipés de matraques, de bombes lacrymogène et gilet tactique, lutteront dans les espaces privés, halls d’immeubles, caves, parkings et espaces verts contre les incivilités du quotidien, les dégradations et les occupations intempestives. La ville de Nice est la quatrième en France (Paris, Toulouse, Montpellier) à mettre en place ce dispositif, et elle entend aussi, grâce à cette présence, lutter contre les trafics.
Verbaliser les auteurs d'incivilités et de dégradations
À défaut d’obtenir la présence permanente d’une compagnie de CRS et considérant que sa police municipale a suffisamment de tâche à remplir, le maire de Nice Christian Estrosi a décidé de faire appel à des agents spécifiquement chargés de la sécurité des résidents du quartier des Moulins. Ils pourront verbaliser les auteurs d’incivilités et de dégradations. "C'est mieux de prendre les initiatives que nous prenons en partenariat avec les bailleurs sociaux que de ne rien faire. Leur omniprésence dans le quartier va les amener à mieux connaître les points qui sont exploités, notamment pas les dealers", précise le maire au micro d'Europe 1.
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Car la lutte contre les trafics est devenue une priorité. "Ce n'est pas le rôle principal. Mais, en réalité, quand vous occupez l'espace, quand vous patrouillez de manière régulière, quand vous êtes en capacité de verbaliser des personnes qui font des incivilités ou qui occupent des halls d'immeubles, vous contribuez aussi à résoudre d'autres problématiques. C'est un sujet qui relève de l'État. Mais si la collectivité peut apporter une contribution pour essayer d'endiguer un fléau national, nous le ferons", assure Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice et Président de côte d’azur habitat, un des quatre bailleurs engagés dans ce dispositif. Et après le quartier des Moulins, la mesure pourrait s’étendre à d’autres cités Niçoises.