La mairie de Nice a confirmé, vendredi, avoir pris un arrêté pour interdir à son tour le burkini sur les plages de la ville. Dans une lettre adressée à Manuel Valls mardi, Christian Estrosi, premier adjoint à la mairie LR de Nice, estimait que "la dissimulation intégrale du visage ou le port d'une tenue intégrale pour aller à la plage ne correspond[ait] pas à notre idéal de la relation sociale".
Onzième commune. Christian Estrosi avait exprimé son soutien aux maires ayant adopté un arrêté municipal prohibant ce vêtement de bain, tout en jugeant qu'"il revient à l'Etat de lutter contre le communautarisme". Dans les Alpes-Maritimes, avant Nice, dix communes ont déjà pris un arrêté anti-burkini, parmi lesquelles Menton, Cannes, Villeneuve-Loubet, Saint-Laurent-du-Var, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Trois femmes ont été verbalisées le week-end dernier à Cannes et ont dû payer une amende de 38 euros.
Le burkini "pas compatible avec la République". Selon le Premier ministre, Manuel Valls, l'apparition récente des burkinis est "la traduction d'un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l'asservissement de la femme". Le port du burkini "n'est pas compatible avec les valeurs de la France et de la République", a-t-il asséné dans un entretien au journal régional La Provence. Ces costumes de bain enveloppants sont extrêmement rares sur les plages françaises, noyés parmi les bikinis et maillots une pièce. En revanche, sur la côte méditerranéenne, une minorité de femmes musulmanes restent voilées et couvertes sur la plage.