Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France, a été relaxé mercredi par le tribunal de Paris pour ses propos évoquant une "invasion migratoire" en France, tenus en janvier 2017 lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle.
Un tweet de 2017 en cause. Nicolas Dupont-Aignan était poursuivi pour provocation à la haine ou à la discrimination. À l'audience, le parquet de Paris avait requis 5.000 euros d'amende avec sursis contre lui. En cause, un tweet publié le 17 janvier 2017, dans lequel il écrivait : "En 2016, les socialistes compensent la baisse de natalité par l'invasion migratoire. Le changement de population, c'est maintenant !"
Le tribunal saisi par la Licra. Le tribunal n'a pas retenu le motif de l'immunité parlementaire invoqué par les avocats du député de l'Essonne, mais l'a toutefois relaxé sur le fond. Le parquet avait engagé des poursuites après un signalement de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Un "tribunal indépendant", selon l'avocat de Dupont-Aignan. "On se réjouit de cette décision de justice qui prouve que le tribunal est indépendant. Le parquet avait initié un procès politique", a réagi l'avocat de Nicolas Dupont-Aignan, Me Damien Lempereur, après la décision rendue par la 17ème chambre correctionnelle. Partie civile, la Licra avait pour sa part demandé notamment 5.000 euros de dommages et intérêts.