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Nina Pavan // Crédit photo : PATRICK FOUQUE / PHOTO12 VIA AFP , modifié à
Une explosion et un incendie ont en partie endommagé le nouveau bureau de police qui doit être inauguré ce lundi dans le quartier de Pissevin, à Nîmes. Les flammes se sont déclarées dans la boulangerie mitoyenne du bureau de police, pourtant fermée depuis plusieurs semaines. 

À Nîmes, les trafiquants montrent les dents. Un incendie a endommagé le nouveau bureau de police qui doit être inauguré la semaine prochaine dans le quartier de Pissevin. Les flammes se sont déclarées dans une boulangerie, fermée depuis plusieurs semaines, mitoyenne de ce nouveau commissariat.

"On va leur montrer que la République, c'est nous qui la protégeons"

Si les causes exactes de l'incendie doivent encore être déterminées, les circonstances sont pour le moins suspectes pour Bruno Bartocetti, secrétaire national du syndicat de police Unité Zone sud : "Si on retient la thèse de l'incendie volontaire, en tout cas, c'est une thèse qu'on est loin d'écarter, on peut partir sur une intimidation, sur une volonté de nous faire comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus". 

Il estime également que cet incendie est un signe que la présence de la police dans ce quartier en dérange certains : "On les dérange sérieusement. Nous sommes considérés par les voyous qui gangrènent ces quartiers, non pas comme des policiers de la République, mais comme des ennemis. Et il est important de rester très présent dans ces quartiers, par la présence dans un bureau de police, mais aussi sur le terrain. On attend beaucoup d'effectifs pour cela". 

Quant à l'inauguration de ce nouveau bureau de police, il n'est pas question de l'annuler : "À ce jour, l'inauguration n'est pas remise en cause, bien au contraire. On va être bien présents, on va leur montrer que la République, c'est nous qui la protégeons et ce ne sont certainement pas eux qui décident de mettre en place une loin qui n'est pas républicaine". 

Le préfet du Gard, Jérôme Bonnet, reconnaît de son côté que la date de cet incendie, à côté d'un bureau de police est particulièrement frappante, quasiment un an jours pour jour après la mort de Fayed, dix ans, victime collatérale d'une fusillade dans ce même quartier : "Si cela relève d'une action volontaire, bien évidemment, c'est une action qui est extrêmement condamnable. Et puisqu'on a tous en mémoire cet homicide particulièrement choquant d'il y a un an. Je veux aussi rappeler que les suspects de cet homicide ont été identifiés par les enquêteurs et mis en examen". 

En attendant, l'inauguration de ce nouveau bureau de police pourrait bien être reporté.