Un ouvrier nordiste a été mis en examen mercredi après avoir reconnu "une quarantaine" d'agressions sexuelles ces dernières années, a annoncé le procureur de la République de Valenciennes. L'homme, âgé de 56 ans, et domicilié à Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge, a "globalement reconnu les faits", a déclaré le procureur à la presse. "Il évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine", a ajouté le procureur.
Une information judiciaire ouverte en 1996. Le violeur présumé était entendu dans l'après-midi par un juge de la détention et des libertés, qui devait décider de l'incarcérer ou non. Il avait été arrêté lundi à Maubeuge et placé en garde à vue. Son identification, grâce à la confrontation de son ADN avec des traces d'ADN trouvées sur ses victimes, fait suite à une information judiciaire ouverte en 1996 concernant "19 femmes", a précisé le procureur.
Repéré après une agression en Belgique. L'homme était soupçonné d'être impliqué dans au moins 22 viols et agressions sexuelles depuis 1988 dans le Nord, son ADN coïncidant avec des prélèvements effectués dans plusieurs procédures. Le suspect a été repéré après l'agression sexuelle d'une adolescente en Belgique, le 5 février dernier. Sa plaque d'immatriculation française a alors été en partie captée par une caméra de vidéosurveillance.
Des armes blanches à son domicile. La collaboration entre enquêteurs belges et français a permis de retrouver le propriétaire de la voiture et de l'interpeller lundi matin, alors qu'il sortait de chez lui. À son domicile, les policiers ont découvert des armes blanches, correspondant au mode opératoire du violeur tel que décrit par les victimes. Le suspect était totalement inconnu des services de police et de la justice jusqu'à présent. Il menait une vie de père de famille, très investi dans la vie associative de sa commune.