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Notre-Dame de Paris : les vitraux de la cathédrale restaurés par un élève de lycée professionnel

Louise Sallé / Crédits photo : Rosine Mazin / Mazin Rosine / Aurimages via AFP . 2 min

Cinq jours avant la réouverture de Notre-Dame de Paris au public, zoom sur ceux qui ont œuvré à la restauration de la cathédrale. Parmi eux, Milosz Fedorowicz, un jeune de 24 ans, élève en lycée professionnel, qui a eu la chance de rénover quelques vitraux de la "vieille dame".

Notre-Dame de Paris va rouvrir ses portes dimanche, après cinq ans de travaux. Elle dévoilera au grand public ses ouvrages minutieusement restaurés . Parmi les œuvres emblématiques, les vitraux s'apprêtent à reprendre leur place. Certains datent du Moyen-Âge. D’autres, plus modernes, ont été conçus au 19e siècle sous Viollet-le-Duc. 

Après l’incendie, ils ont été nettoyés par des artisans-verriers. Milosz Fedorowicz, 24 ans, élève au lycée professionnel parisien Lucas de Nehou et apprenti vitrailliste, a eu la chance de rénover quelques panneaux de la cathédrale. 

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Donner une seconde vie aux vitraux de Viollet-le-Duc

Dans l’atelier de sa salle de classe, muni de lunettes et d’une combinaison bleue pour se protéger du plomb, Milosz découpe un vitrail. Étudiant en peinture sur verre, il vient de terminer un stage hors du commun. "J’ai nettoyé des vitraux conçus au 19e siècle dans les ateliers de Viollet-le-Duc", explique-t-il. "Ces panneaux sont situés dans la baie haute, c'est-à-dire au deuxième étage de la cathédrale de Notre-Dame", ajoute-t-il. 

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 "J’ai donc travaillé sur plusieurs panneaux, une centaine peut-être", se souvient le jeune homme. "C'était surtout de la crasse et il fallait les nettoyer, leur donner une seconde vie." 

"Le peintre s'amusait beaucoup quand il dessinait les boucles des saints"

Sous ses pinceaux, des couleurs vives sont apparues, ainsi que des visages de saints délicatement dessinés. "J'ai beaucoup aimé les personnages parce que ce sont toujours des vieux hommes, présentés avec des barbes très longues, très bouclées, très fines en fait…", décrit Milosz. "Je pense que le peintre s'amusait beaucoup quand il dessinait ces boucles", confie-t-il amusé. "Ça m'a ému parce que c'était un gros chantier, j'y ai beaucoup appris en peu de temps et ça m'a donné envie de poursuivre dans cette voie professionnelle."

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Le travail de 2.000 artisans mis en lumière 

Aurélie Règue, sa professeure, vitrailliste et restauratrice, s’en émeut également. "Je me souviens de serruriers, de menuisiers, de restaurateurs, qui travaillaient ensemble", raconte-t-elle. "Cela a fait des regroupements intéressants et impressionnants, je pense que c'est ça qu'on va retenir… Le côté pluridisciplinaire du chantier", remarque l’enseignante. 

"Ah ça, c'est sûr", rebondit Milosz, "c'est unique". "Il y avait toutes les générations représentées : des élèves, des apprentis, des artisans plus âgés", se réjouit Aurélie Règue. "C'est un chantier qui a permis de mettre la lumière aussi sur nos métiers". Grâce à Notre-Dame, pas moins de 2.000 artisans sont ainsi sortis de l'ombre.

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