L'évacuation des opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique se fera comme prévu, a répété mardi Manuel Valls, en soulignant que l'opération serait "périlleuse". Le Premier ministre, qui s'exprimait lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, a en outre implicitement rappelé à l'ordre la ministre de l'Environnement Ségolène Royal qui a estimé dans Le Journal du Dimanche qu'il valait "mieux arrêter les frais" sur ce projet.
Risque de violence. "Quand le peuple se prononce après que toutes les procédures de droit ont été respectées [...], la décision, elle doit s'appliquer", a-t-il souligné. "Le calendrier sera respecté : évacuation pour que les travaux de préparation puissent se faire et pour que les travaux pour ce nouvel aéroport puissent se faire", a poursuivi le Premier ministre. "Nous savons que cette opération d'évacuation sera périlleuse et risquée. [...] Si violence il y a, elle ne vient pas de l'Etat. La seule violence qui vienne, elle est aujourd'hui de ces groupes zadistes", a-t-il estimé.
L'action de l'Etat. "Donc raison de plus pour ne pas céder à la violence, raison de plus [...] pour préparer cela avec précision et méticulosité, raison de plus pour ne pas apporter des paroles qui perturbent l'action de l'Etat", a-t-il ajouté à l'adresse de Ségolène Royal.