Il a plu des manifestants sur Nantes. Quelque 20.000 personnes - 7.200 selon la police - ont gagné à pied le périphérique de Nantes samedi afin de protester contre le projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-de-Landes. Sous une grande banderole "Ni expulsions no procès", les piétons sont partis de Bouguenais, au sud de la Loire, samedi matin avant de converger vers le périphérique puis le grand pont de Cheviré, qui traverse le fleuve. De nombreux manifestants bloquaient encore le périph' nantais samedi vers 22h, encerclé par la police.
Des convois à vélos ont rejoint la manifestation. (Crédit : AFP)
Le périphérique nantais bloqué. Le pont de Cheviré a été fermé à la circulation dès la fin de matinée. Un premier convoi de tracteurs et de vélos avait quitté dès 9h le bourg de Notre-Dame-des-Landes, à 20 km au nord de l'agglomération, afin de bloquer le périphérique nantais. En milieu d'après-midi samedi, les manifestants ont refusé de dégager le périphérique.
Audience mercredi. Ils cherchent à se mobiliser avant une audience prévue mercredi à Nantes pour réclamer l'expulsion d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour la construction de l'aéroport.
Le pont de Cheviré a été fermé à la circulation en fin de matinée. (Crédit : AFP)
La police est sur place. Plusieurs centaines de CRS avec des lanceurs d'eau et une dépanneuse encerclaient samedi soir vers 22h les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des Landes qui bloquaient l'un des principaux ponts de Nantes et le périphérique de la ville depuis le début de l'après-midi. Les accès nord et sud du pont de Cheviré, dont la base sud est occupée par des militants qui réclament la suspension des expulsions des opposants historiques au nouvel aéroport, étaient encore bloqués par des tracteurs samedi soir.
"Ils attaquent", a de son côté indiqué par SMS à l'AFP Cyril Bouligand, un des représentants du Copain, organisation paysanne opposée au projet d'aéroport. Néanmoins la police a indiqué qu'une entrevue avec les représentants des opposants était prévue pour leur demander de partir d'eux-mêmes avant toute intervention.