Au lendemain des annonces de Jean Castex, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a indiqué que le gouvernement réfléchissait à un deuxième test obligatoire pour les enfants si un cas de Covid était détecté dans leur classe. Un renforcement de la politique sanitaire qui ne convainc ni les parents, ni les enseignants.
Un stress supplémentaire pour les parents
Pour eux, faire deux ou trois tests à plusieurs jours d'intervalle va multiplier les risques de trouver des cas positifs dans les classes. Imposer une telle mesure provoquerait un "stress supplémentaire", soutient Emmanuel Garot, président de la Fédération des parents d'élèves à Paris.
"Il y a la crainte pour les parents de voir le résultat d'un test devenir positif, ce qui engendrera beaucoup de difficultés pour eux, pour la garde de l'enfant. Des parents craignent aussi d'être désignés comme étant les responsables de la fermeture de la classe de leurs petits camarades", souligne-t-il au micro d'Europe 1.
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Une mesure insuffisante
Côté professeurs, le syndicat d'enseignants SNUipp demande un retour au protocole d'avril dernier : un cas engendre la fermeture de classe pendant sept jours. Faire plusieurs tests aux élèves avant un retour en classe serait insuffisant, affirme Guislaine David, porte-parole du SNUipp.
"Les contaminations vont décupler dans nos écoles et il va falloir protéger toute la communauté éducative. Actuellement, ce n'est pas le cas. On n'est pas suffisamment protégés dans nos écoles pour faire face à cette vague qui va arriver dès le mois de janvier", alerte-t-elle sur Europe 1.
Guislaine David s'inquiète également pour la scolarité de ses élèves. Il est parfois difficile de trouver un créneau pour tester des enfants, ce qui allonge le délai de retour en classe, regrette-t-elle.