Alors que 2014 avait déjà été l'année la plus chaude jamais enregistrée, c'est un (triste) nouveau record qui vient d'être enregistré. Juin 2015 a été le plus chaud pour ce mois sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880, a annoncé lundi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Les six premiers mois de l'année ont également été marqués par une température record pour cette période ce qui montre que le réchauffement climatique se poursuit sans répit. Explications.
• Côté températures. La température moyenne en juin à la surface des terres et des océans a été 0,88 degré Celsius au-dessus de la moyenne du 20 siècle, précise la NOAA. Le précédent record de température pour un mois de juin remontait à 2014. Celui des six premiers mois de l'année à 2010. Ainsi de janvier à juin 2015, la température moyenne a été de 0,85 degré supérieure à la moyenne du 20e siècle, ajoute la NOAA.
• Côté glaces arctiques. L'étendue des glaces arctiques a atteint 906.495 km2 en juin, soit 7,7% au-dessous de la moyenne de la période 1981-2015. Il s'agit de la troisième plus faible superficie des glaces arctiques pour un mois de juin depuis 1979, qui a marqué le début des observations par satellites. Dans l'Antarctique, la surface des glaces a atteint 984.195 km2 soit 7,2% au-dessus de la moyenne de la période 1981-2010.
• Côté gaz à effet de serre. Les gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère (dioxyde de carbone, méthane...) qui sont l'origine du changement climatique ont atteint des concentrations record en 2014, selon un rapport international sur "l'Etat du climat" (State of the Climate) publié le 16 juillet par la NOAA.
Le Giec, le groupe des experts du climat, qui a publié en 2014 la dernière synthèse de la recherche mondiale, a montré que "la température des surfaces terrestre et océanique a crû globalement de près de 1°C (depuis le début du 20e siècle), et que dans certaines parties d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du nord et du sud, la hausse va jusqu'à 2,5°C". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait lui souligné début juillet que si rien n'est fait le réchauffement pourrait atteindre 5 à 6°C d'ici la fin du siècle.
La conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 21) aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre.