Pompiers 1:32
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Caroline Baudry // Crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Après une semaine de tensions suite à l'incarcération, en métropole, des commanditaires présumés des émeutes, les rassemblements sont interdits en Nouvelle-Calédonie. L'accès aux soins est toujours très difficile, tout comme les interventions des pompiers. La profession est ciblée par les émeutiers dès lors qu'elle n'est pas accompagnée par les forces de l'ordre. 

Le calme n'est pas encore totalement revenu en Nouvelle-Calédonie. Les rassemblements sont interdits sur l'île après une semaine de tensions, suite à l'incarcération en métropole des commanditaires présumés des émeutes. Le couvre-feu de 20h à 6h est prolongé jusqu'au 8 juillet. L'accès aux soins reste très difficile tout comme les interventions des pompiers. 

Ces derniers sont ciblés par les émeutiers dès lors qu'ils ne sont pas accompagnés par les forces de l'ordre, alerte Bruno Fitoussi, le commandant des pompiers de la ville de Dumbéa, dans le grand Nouméa : "Nous sommes dans une situation insurrectionnelle", explique-t-il.

"Nous avons droit à tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables"

Lors d'une intervention suite à un choc frontal entre deux véhicules, une équipe est prise pour cible. "Nous sommes en train de procéder au massage cardiaque dans l'ambulance. Sur le chemin, nous devons traverser deux barrages où nous avons des belligérants qui sont très virulents. Notre ambulance a été caillassée et notre véhicule léger de reconnaissance a subi un impact qui a traversé une partie de la carrosserie", a déclaré Bruno Fitoussi au micro d'Europe 1. L'objet en question ressemblerait à "un javelot ou à un poinçon". 

Si ce n'est pas par la violence, les pompiers de l'île sont également visés par des insultes. "Nous avons droit à tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables. Pourtant, nous pouvons palabrer avec eux pour essayer vraiment de leur faire comprendre que nous sommes là, au service de la population. Mais ils ne veulent rien entendre", a rapporté le commandant des pompiers de la ville de Dumbéa. Bruno Fitoussi pense que les émeutiers, les plus "extrémistes", continueront de s'attaquer aux pompiers, car ils sont "les derniers symboles de l'autorité" sur place.