En Nouvelle-Calédonie, la situation est toujours très critique. De nombreux quartiers sont encore hors de contrôle. Ce vendredi 17 mai, une deuxième vague d'un millier de policiers et de gendarmes doit arriver à Nouméa, et ce, en plus des 1.700 renforts déjà envoyés sur l'île plus tôt dans la semaine.
Tenir à distance les émeutiers
L'Armée de l'air a mis en place un pont aérien entre la métropole et l'archipel pour acheminer ces renforts, hommes et matériels. Selon les informations d'Europe 1, une nouvelle compagnie d'infanterie s'apprête à embarquer. Le nombre de militaires sur place aura doublé dans les prochains jours, soit un total de 600 soldats. Leur mission : tenir les points stratégiques, en particulier l'aéroport et le port, pour offrir aux forces de sécurité intérieure davantage de liberté de manœuvre.
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Autrement dit, policiers et gendarmes vont pouvoir se concentrer sur l'interpellation des leaders de l'insurrection. Selon une source du ministère des Armées, les militaires n'ouvriront le feu que s'ils sont en état de légitime défense. "Nous n'avons pas les mêmes moyens que les forces de l'ordre, la difficulté est de tenir à distance les émeutiers", poursuit une autre source.
Pour s'assurer du bon cadre d'emploi, un officier de police judiciaire est systématiquement embarqué aux côtés des soldats qui ne disposent pas, dans le cadre de l'état d'urgence, de pouvoirs de police. Pour en être munis, il faudrait que l'état de siège soit décrété en conseil des ministres, mais l'option n'est absolument pas sur la table à cette heure.