L'amende pour avoir jeté un masque par terre va passer, dans le courant de l'été, de 68 à 135 euros (avec majoration à 375 voire 750 euros dans certains cas), a annoncé ce week-end Brune Poirson, la secrétaire d'État à la Transition écologique. Les masques contre le coronavirus deviennent en effet une nouvelle source de pollution, jusque dans les mers et les océans. "On verra bientôt plus de masques que de méduses dans l'eau" : le plongeur Laurent Lombard a voulu donner l'alerte avec cette phrase choc, peut-être un peu exagérée, reconnait-il.
Les masques mettent jusqu'à 500 ans à se dégrader
Depuis le déconfinement, le plongeur remonte des déchets du fond de la Méditerranée, sur les côtes d'Antibes. "J'ai trouvé des masques, des gants, et même deux gels hydroalcooliques", énumère Laurent Lombard au micro d'Europe 1. "Je n’en n’avais jamais trouvé avant. Nouvelle consommation, nouveaux déchets. C’est presque mathématique", se désole-t-il.
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Les masques à usage unique sont composés à plus de 90% de plastique et mettent jusqu'à 500 ans à se dégrader. Mais ils ne disparaissent jamais totalement. Les particules de plastique sont mangées par les animaux marins, jusqu'aux poissons qui finissent dans nos assiettes.
Une pollution récurrente ?
Pour l'instant, Laurent Lombard et ses équipes n'ont repêché que quelques dizaines de masques mais l'accélération peut être brutale, prévient le plongeur. "Sachant qu’il y aura de plus en plus de masques consommés, forcément on peut se poser la question si cela ne va pas devenir une pollution récurrente au même titre que les mégots que l’on trouve par centaines milliers dans la mer", craint-il.
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Mais des solutions existent cependant, à commencer par filtrer les eaux de pluie qui charrient les déchets des rues, à l'entrée de la mer, comme ça se fait déjà à Cannes.