Après les raffineries, les centrales nucléaires. Un mouvement de grève pour réclamer une hausse des salaires bruts de 5% est en cours dans certaines structures notamment à Gravelines dans le Nord où se trouve la plus importante centrale tricolore. Ce jeudi matin, les salariés ont cessé le travail ce qui pourrait engendrer des conséquences sur la production d'électricité.
D'autant que ce mouvement devrait être reconductible et qu'il retardera la maintenance d'un des six réacteurs de la centrale, le numéro 4 en l'occurrence. L'opération devait débuter vendredi pour une durée de trois mois. Le réacteur pourrait donc ne pas être relancé à temps au début de l'hiver, au moment ou le besoin d'électricité sera le plus fort.
"Le citoyen, lui, ne risque rien"
C'est en tout cas la menace que font planer les syndicats. "Il y a un arrêt de tranche 4 qui doit être mis sur le réseau entre Noël et le nouvel an. S'il n'y a pas de point de chute, on va manquer de courant sur le réseau français en début d'année prochaine. Après, il faut rassurer nos concitoyens. Les citoyens ne seront jamais délestés, jamais, ni les hôpitaux. Il ne faut pas faire peur aux gens. Peut-être que des grandes entreprises du CAC 40 qui seront délestées, certes, mais le citoyen, lui, ne risque rien", assure Franck Redondo, le représentant Force ouvrière du CSE à la centrale de Gravelines.
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Dans un contexte de pénurie énergétique, le gouvernement et EDF se passeraient volontiers de ces difficultés bien qu'il soit impossible de prévoir l'impact réel de ce mouvement. Néanmoins, la menace semble avoir été entendue par la direction d'EDF, qui a avancé les négociations salariales prévues en novembre à la semaine prochaine.