«On a besoin de travailler» : les fleuristes demandent plus de flexibilité pendant le 1er mai
Les fleuristes et le 1er mai, une histoire conflictuelle. Officiellement, seuls les patrons des boutiques ont le droit de travailler durant la fête du travail. Mais ils sont nombreux à faire venir également leurs salariés face à l'afflux de clients en ce jour particulier, malgré la menace d'amendes. Tous demandent désormais plus de flexibilité pour pouvoir travailler en fonction des besoins.
La réglementation autour du 1er mai doit-elle changer pour les fleuristes ? Actuellement, seul le patron de la boutique peut travailler en ce jour férié, avec interdiction de faire venir sur le lieu de travail ses salariés, sous peine d'amende pouvant grimper jusqu'à 750 euros.
"On a vraiment besoin du 1er mai"
Mais en réalité, cette réglementation est largement inconnue ou ignorée par le milieu. Conséquence, ils sont nombreux à travailler le 1er mai. "Bien sûr que je travaille", confie ainsi Cécile, employée dans une boutique de fleurs marseillaise. "En principe, il y a toute l'équipe parce qu'il y a beaucoup d'affluence ce jour-là. Je ne suis pas au courant de la réglementation en revanche. Mais bon, la boutique fait son chiffre d'affaires, donc ils (les dirigeants, ndlr) préfèrent payer des amendes et ouvrir", poursuit-elle.
Face à la situation, les fleuristes demandent plus de souplesse. "On a besoin de travailler. Ce n'est pas normal qu'on ne nous laisse pas travailler, alors que c'est quand même une grosse journée pour nous. On a vraiment besoin du 1er mai", insiste ainsi Monique.
Sentiment d'injustice
D'autant que le sentiment d'injustice est grand face au grand nombre de vendeurs ambulants du 1er mai, "qui eux, n'ont pas de charge à payer, n'ont pas l'URSSAF, etc. Surtout que nous nous sommes arrêtés par curiosité à des stands de vendeurs à la sauvette. Et nous nous sommes aperçus que le brin de muguet était vendu plus cher", qu'en boutique, s'alarme-t-elle. Et à ce petit jeu, selon la fédération des fleuristes, l'État se prive de fortes recettes de TVA.