Depuis vendredi soir, 16 départements sont mis sous cloche. Au total, 21 millions de personnes sont concernées par ce nouveau confinement qui interdit les déplacements à plus de 10 kilomètres de son domicile. Rien à voir avec l’épisode traversé l’an dernier puisque cette fois, les sorties en plein air sont autorisées, dans un rayon défini mais sur un temps illimité. Malgré tout, certains Parisiens ont préféré fuir la capitale. Des trains bondés et des kilomètres de bouchons à la sortie de la Paris ont été observés vendredi soir.
"Rester entre quatre murs, ce n’est pas possible"
Certains ont choisi de rendre à Deauville, dans le Calvados, où le confinement n’est pas en vigueur. "On a fait une fugue !", reconnait une francilienne au micro d’Europe 1. Pour elle, cette envolée hors des restrictions et cette bouffé de vent normand sont d’un grand réconfort. "On est au paradis ! On voit la mer, le sable, les dunes, on entend la mer, on respire", décrit-elle.
Et cela vaut toutes les amendes puisqu’elle compte revenir avant chaque semaine d’apnée. "J’ai eu le Covid au mois de novembre : un Covid long, j’ai été hospitalisée. Avec le nouveau confinement, je me suis dit 'non, ce n’est pas possible, je ne peux pas rester entre quatre murs'. Je n’ai pas de balcon, je n’ai pas de jardin", confie-t-elle encore. Les plus chanceux ont même annulé leur billet retour : "je vais en profiter pour rester-là deux semaines pour télétravailler, voir la mer, pouvoir sortir le week-end", témoigne un autre parisien rencontré par Europe 1.
"A chaque confinement, les Parisiens viennent ici"
"Depuis jeudi je vois qu’il y a beaucoup plus de monde. De toute façon à chaque confinement, les Parisiens viennent se confiner ici", constate une galeriste de la ville, le regard suspicieux mais le ton résigné. Elle dit comprendre ces migrations répétées. Dans la rue principale de Deauville, les voiture immatriculées 75 défilent et les passants obligent Fabrice à augmenter sa cadence car il y la queue pour ses crêpes à emporter. "On est très content de les avoir mais tout ce que j’espère, c’est que dans 15 jours ça ne sera pas notre tour d’être confinés", reconnait-il. Mais l’espoir est aussi mince que la dizaine de kilomètres qui sépare Deauville des zones confinées.