1:07
  • Copié
Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) / Crédits photo : NICOLAS TUCAT / AFP
Dans le cadre de la commission d’enquête sur le narcotrafic, des sénateurs se rendent à Marseille ce jeudi pour rencontrer des élus locaux, des forces de sécurité ou encore des magistrats afin de mesurer l'ampleur du trafic de drogue dans la cité phocéenne. Pour Europe 1, deux étudiants marseillais témoignent d'un quotidien gangréné par les trafiquants.

Après la Seine-Saint-Denis et la Bourgogne, les membres d'une commission d'enquête parlementaire sur le narcotrafic seront ce jeudi à Marseille. Des rencontres sont prévues avec des élus locaux, les forces de sécurité ou encore les magistrats de la deuxième ville de France. Charge à eux de décrire le quotidien des habitants qui vivent avec la peur au ventre sous le joug du narcotrafic. 

"On ne sait pas ce qui peut nous arriver"

Cette peur, elle ne quitte jamais deux étudiants du centre-ville de Marseille rencontrés par Europe 1. "On a la boule au ventre parce qu'on doit passer pour atteindre notre établissement par deux voire trois points de deal. Chaque jour, on enjambe des seringues pour rentrer dans notre établissement. On passe par un urinoir public avec des odeurs insupportables. On passe aussi entre des feux de camp. Le soir, on a la peur au ventre, on ne sait pas ce qui peut nous arriver", explique l'un des étudiants.

Un étudiant constate une forme d'agressivité de la part des dealers. "On a une dame de ménage qui s'est fait agresser. Dès qu'on sort, ils nous proposent de la drogue. On aimerait juste aller en cours sans devoir passer par ce genre de climat. J'ai déjà été insulté et menacé", conclut l'étudiant.