Combler l'aide américaine : c'est l'objectif de l'Union européenne qui souhaite trouver 50 milliards d'euros supplémentaires pour soutenir Kiev dans sa guerre face à Moscou. Depuis le début de l'invasion russe, l'Europe tente d'aider l'Ukraine, financièrement mais aussi, matériellement.
"On est passé à 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7"
En France, l'usine Eurenco fournit la poudre des munitions, une activité qu'elle avait délocalisée en Suède en 2007, mais qu'elle vient de réinstaller à Bergerac, en Dordogne. Sur les lignes de productions, le responsable des activités pyrotechniques du site présente le fonctionnement de l'usine. "La culasse va s'ouvrir et va charger l'obus. Ensuite, on va charger la propulsion, donc nos charges modulaires", explique Pascal Bosse au micro d'Europe 1.
Cette charge modulaire devient alors le moteur des obus de 155 mm, qui servent en Ukraine. Depuis le début de la guerre, la production a été revue sérieusement à la hausse. Désormais, la production est fixée à 500.000 charges, soit cinq fois plus qu'en 2019. "On était sur mon périmètre un peu moins de 50 au départ. En un an et demi, on est passé à 130 personnes, on est passé à 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7", souligne-t-il.
De nouveaux investissements
Et Eurenco a décidé d'investir en Dordogne 60 millions d'euros pour construire de nouveaux bâtiments et relocaliser la fabrication de poudre de gros calibre. "Nous avions arrêté l'activité de poudre et transféré le savoir-faire chez notre collègue suédois. Mais maintenant, l'endroit où nous sommes va permettre de remettre la poudre à Bergerac. L'objectif est de sortir 1.200 à 1.800 tonnes par an sur ce site", explique Vincent Delhaes, directeur du site.
Et dans le contexte actuel, ces derniers mois, la sécurité du site de Bergerac a été particulièrement renforcée.