Yeux qui piquent, nez qui coule, éternuements... C'est le revers de la médaille du retour des beaux jours pour les millions de Français allergiques aux pollens. D'autant que cette année est particulièrement virulente, explique au micro d'Europe 1 l'allergologue Édouard Sève. "L'hiver a été assez doux, on a eu un peu de pluie au printemps, mais là on a beaucoup de soleil. Il y a donc beaucoup de pollens qui volent partout, on est vraiment dans le rouge." Une alerte aux graminées qui concerne la quasi-totalité du territoire.
Éviter de sortir à midi
La situation est d'autant plus désagréable pour les personnes sensibles qu'elle va durer "au moins jusqu'au 14 juillet", estime le spécialiste. Alors pour se protéger de l'irritation des muqueuses provoquée par ces minuscules grains qui virevoltent librement dans l'air, une seule solution : "Limiter l'exposition." Pour ce faire, le spécialiste recommande "d'éviter de sortir à midi, puisque c'est le moment de la journée où il y a le plus de pollens dans l'air".
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Fermer les fenêtres, ne pas jardiner, prendre une douche en rentrant chez soi
Il faut également "fermer les fenêtres de son domicile pendant la journée", mais aussi "limiter le jardinage". Quant à la tondeuse, il vaut mieux la laisser au fond du garage, puisqu'en la passant on va soulever toutes ces particules. Autre recommandation : éviter de "faire sécher son linge dans le jardin, les pollens s'y collant avec l'humidité", ou encore "prendre une douche dès que l'on rentre chez soi pour être certain de ne pas en avoir sur les vêtements ou dans les cheveux". Petite astuce supplémentaire : le masque contre le coronavirus peut aussi se révéler un allié efficace.
Un traitement médicamenteux
Si malgré tout les symptômes d'une allergie surviennent, le vice-président du syndicat des allergologues recommande un traitement médicamenteux, "des antihistaminiques, des collyres pour les yeux, des gouttes pour le nez, voire des traitements contre l'asthme si les bronches sont prises". Et c'est seulement si les symptômes persistent qu'il faut "éventuellement penser à une désensibilisation".