Publicité
Publicité

«On nous a tout pris» : près de Céret, les producteurs de cerises confrontés à des vols de grande ampleur

Charles Luylier . 1 min

Les agriculteurs des Pyrénées sont de plus en plus confrontés à des vols de grandes ampleurs. Près de Céret, les viagers sont en premières lignes. Ici, des dizaines de kilos de cerises sont volés dans la nuit sur les arbres des exploitations, parfois avec violence.

Les vols ne touchent pas que les grandes villes. À la campagne, les agriculteurs sont aussi de plus en plus confrontés à des vols sur leurs exploitations. Des cambriolages qui se chiffrent à des milliers d'euros de préjudice, notamment dans le Sud-Ouest du pays, où les producteurs de cerises sont les plus touchés. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Dans cette exploitation de 110 hectares à Céret, l'une des nombreuses concernées, les cerisiers sans leurs cerises paraissent bien pâles. Une demi-tonne a été volée il y a quelques jours, et c'est Ramona, une employée, qui l'a découvert au petit matin. 

Des voleurs très organisés...

"Quand je suis arrivée, dans le champ, j'ai vu tout de suite que les arbres étaient vides. Il n'y avait plus de cerises. Et à côté, il y avait des traces de pneus. On nous a tout pris", s'alarme-t-elle au micro d'Europe 1. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une rapidité d'exécution bluffante qui en dit long sur le profil des responsables présumés, s'inquiète Erwin Stadelmann, le propriétaire de l'exploitation. "Ils ont vraiment vidé les 30 arbres. Il y avait aussi quelques cerises pas encore mûres. Et ça, ils les ont laissées, bien sûr", s'agace-t-il.

... Et parfois violents

"Il est clair que c'est un réseau organisé de professionnels. Au lieu d'attaquer les banques, ils attaquent maintenant les agriculteurs", poursuit-il. "Il y en a d'autres qui se sont même fait agresser", ajoute-t-il. Car ces vols de cerises peuvent en effet s'accompagner de violence ici. C'est ce qui est arrivé au fils de cet agriculteur.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"À 3 heures du matin, quand il partait, il a vu quatre gars dans le verger. Ils lui ont foutu deux coups de poing et lui ont cassé le nez. Ils ne l'ont pas manqué", confie le père. Alors pour éviter un drame, les agriculteurs organisent désormais des maraudes toute la nuit.