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Mayalene Tremolet/Credits photo : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Les téléphones portables circulent dans les prisons malgré leur interdiction. À Fleury-Mérogis, les agents tentent de les traquer non sans difficulté. Europe 1 était à leurs côtés.

La question de la présence de téléphones donne du fil à retordre aux agents pénitenciers. Alors que le centre de semi-liberté de Besançon tente une nouvelle expérience : laisser aux détenus leurs téléphones portables en cellule. De son côté, la prison de Fleury-Mérogis, la plus grande de l’Union européenne, continue la traque aux téléphones. Europe 1 s'est rendue sur place avec le député RN Romain Baubry.

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Des dizaines de bouteilles d’eau, de packs de sel ou de riz entassés dans une cellule de 9m2 …autant de ruses pour dissimuler des téléphones, selon le député RN Romain Baubry, ancien agent pénitentiaire : "C’est une épicerie ! Le cumul de commandes de cantines surcharge la cellule, quand le surveillant a quelques minutes pour fouiller la cellule de fond en comble pour retrouver des téléphones, des cartes SIM, c’est mission impossible".

À Fleury comme ailleurs, la traque des portables est un défi quotidien. D’après le directeur du centre, les agents peuvent retrouver : "Plus de trois à quatre téléphones par jour. On saisit les téléphones parfois sur la personne détenue, parfois dans des caches et quand c’est le cas, on peut en saisir trois ou quatre d’un coup".

50.000 téléphones dans les prisons en 2023

Installation de brouilleurs, fouilles ciblées … rien n'y fait. La plupart des détenus conservent leurs moyens de communication. Un véritable danger selon Romain Baudry qui prend pour exemple l’évasion de Mohamed Amra, organisée depuis sa cellule : "Pour limiter au max le nombre de risques, il faut limiter le nombre d’objets interdits qui peuvent rentrer dans l’établissement, et notamment le sujet des téléphones qui permettent de préparer des évasions et qui parfois tournent à l’assassinat". 

En 2023, plus de 50.000 téléphones et appareils associés ont été saisis dans les prisons françaises.