Pas de compromis sur l'âge légal de départ à la retraite. C'est ce qu'a indiqué dans une interview accordée à Franceinfo ce dimanche, la Première ministre Élisabeth Borne. Une sortie médiatique qui sera assurément remarquée par les syndicats, qui appellent à une nouvelle journée de mobilisation mardi pour marquer leur opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement.
Transports, écoles... les Français vont devoir de nouveau trouver des solutions face aux mouvements de grèves dans certains services publics. Et après la première journée de mobilisation le 19 janvier dernier, beaucoup ont déjà trouvé une solution de repli.
Adaptation forcée
"Je vais faire du télétravail à nouveau, si c'est comme le 19 janvier dernier. Mais honnêtement, je n'ai pas pu travailler la dernière fois avec mes deux enfants à la maison", confesse au micro d'Europe 1, Ariane. Mais tout le monde ne peut pas travailler de chez soi. Alors pour ne pas prendre les transports, certains iront à pied ou à vélo au boulot, comme Jihane, technicienne de laboratoire. Pour se rendre dans l'hôpital où elle travaille normalement, elle prend le métro. Mais mardi, "on va se débrouiller" reconnaît-elle.
"Ça va être très compliqué. Donc, on va partir une bonne heure avant, sachant que je mets 45 minutes pour faire le trajet entre mon travail et chez moi. Donc, là, je mettrai 1h45 quand même", explique la parisienne.
"Le peuple" toujours pénalisé
Pour Paul en revanche, la grève du 31 janvier chamboule son agenda. Patron d'une école de danse à Paris, ce nouvel appel à la grève sera très pénalisant pour son activité, estime-t-il. "Mes profs ne vont ne pas avoir d'élèves et donc je vais devoir reporter les cours parce qu'ils sont indépendants et qu'ils n'ont pas la chance de se permettre de faire grève. C'est toujours la même chose, qui est pénalisé ? C'est le peuple et particulièrement les indépendants".
Et si les Français restent majoritairement opposés à la réforme, puisqu'ils sont 68% à se dire contre le projet du gouvernement dans un dernier sondage, ces derniers gardent un certain pessimisme. Ainsi, ils sont 67% à répondre que le projet de réforme des retraites sera tout de même voté et appliqué, malgré la contestation actuelle.