L'association de Défenses des cirques de familles organise jeudi à partir de 06h du matin Porte de Vincennes une opération escargot sur le périphérique parisien pour obtenir de meilleures conditions d'accueil dans les villes, a indiqué son président Anthony Dubois. "Autrefois, les villes disposaient d'un champ de foire, aujourd'hui nous faisons les frais des réaménagements urbains et de la frilosité des communes qui ne nous donnent pas d'emplacement", souligne-t-il.
70% de ses adhérents sont à l'arrêt faute d'emplacement. Selon Anthony Dubois, président des cirques de famille et des spectacles itinérants de France, 70% de ses adhérents sont aujourd'hui à l'arrêt, faute d'emplacement. Les cirques familiaux, qui travaillent sous des enseignes bien connues du public comme Zavatta, Fratellini, sont dans le métier depuis "huit ou neuf générations", précise-t-il. Les familles Caplot, Beautour, Dassonneville sont réputées dans le milieu. Son association regroupe près de 120 cirques et autres spectacles itinérants : guignols, expositions de reptiles et de dinosaures etc.
Délaissés par les villes. "Les villes se sont fermées après les attentats de novembre", observe-t-il. "Beaucoup cèdent aussi à la pression des anti-animaux". Les petits cirques ont généralement des animaux, dûment encadrés par des permis et certificats vétérinaires, assure-t-il toutefois. "Enormément de villes et de communes ont oublié de prendre en compte dans leur réaménagement urbain l'implantation des spectacles itinérants, et certaines communes privilégient les spectacles en salle en sachant que les tarifs de ces diverses spectacles sont plus onéreux que les spectacles itinérants", ajoute l'association.
75 cirques devant le ministère de la Culture. Plus de 75 cirques venus de toute la France défileront jeudi avec leurs semi-remorques. Une entrevue est prévue en fin de matinée au ministère de la Culture. Les forains espèrent faire avancer le chantier d'une "Charte d'accueil" des cirques, en concertation avec les collectivités. "On ne demande pas d'argent, on demande simplement de pouvoir travailler", souligne Anthony Dubois.