À partir de lundi, le contrôle technique des motos, scooters, voiturettes et autres quads devient obligatoire. Une mesure censée accroître la sécurité mais contestée par de nombreux motards. Les plus de trois millions de véhicules de catégorie L, soit les scooters, motos, tricycles ou voiturettes, échappaient jusqu'ici au contrôle instauré en 1992 pour les voitures. Ils doivent désormais passer par 78 points de contrôle.
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"Je ne suis pas une vache à lait"
La mesure reste contestée par de nombreux motards en France, un pays particulièrement fan de deux-roues. La Fédération des motards en colère (FFMC) continue d'appeler au boycott de ce contrôle qu'elle considère cher et inutile, car surtout visuel. Des manifestations bruyantes sont prévues samedi à Paris, Lille, Toulouse, Nevers ou encore Tarbes, et dimanche à Marseille. Selon une source policière, 20.000 motos sont attendues dans toute la France dans une dizaine d'actions samedi et dimanche. À Seclin, dans les Hauts-de-France, plus d'un millier de motards sont rassemblés ce samedi midi.
"Je ne suis pas une vache à lait", "non au contrôle technique", peut-on lire sur la moto 300 cm3 de Jérôme. "Nous, on entretient nos propres machines, donc je ne vois pas pourquoi on devrait nous imposer encore un contrôle technique supplémentaire alors qu'on a les machines en état. Puis c'est une question d'oseille, c'est encore un truc qui va bien nous coûter cher", lance-t-il. Entre 50 et 100 euros, selon lui.
Une mesure censée accroître la sécurité des deux roues
La mesure contestée est censée accroître la sécurité des deux roues. Faux, rétorque Mathieu Gillotts, membre de la Fédération française des motards en colère dans le Nord. "L'état de la moto n'est responsable que dans 0,3% des accidents de motards. Vous avez déjà vu une voiture qui a des pneus mal gonflés mais est-ce que vous avez déjà vu une moto qui fait la même chose ? Non. Pourquoi ? Parce que vous enlevez 300 grammes de pression sur un pneu de moto, la moto ne tient plus la route et donc le motard engage sa santé et sa vie sur cette moto", affirme-t-il.
Les motards réunis à Seclin vont prendre la direction de Dunkerque pour une opération escargot. Ils rencontreront sur place le directeur du cabinet de Patrice Vergriete, ministre des Transports.