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OQTF, barrage, bottes de paille... Ce que l'on sait sur l'accident qui a tué une agricultrice et sa fille

William Molinié / Crédit photo : VALENTINE CHAPUIS / AFP - Mis à jour le . 1 min

Ce mardi matin, un véhicule s’est engagé sur la RN20, en Ariège, pourtant supposée être inaccessible et provoqué un accident ayant coûté la vie à une agricultrice, venue manifester aux côtés de ses collègues, et sa fille. À l'intérieur de la voiture, se trouvaient trois personnes sous le coup d'une OQTF.

On en sait davantage sur les circonstances du drame qui s'est déroulé ce mardi matin en Ariège. Sur un barrage d'agriculteurs, venus manifester dans le cadre de la fronde des exploitants dénonçant des normes jugées étouffantes et des revenus trop modestes, un véhicule a causé un grave accident, provoquant la mort d'une agricultrice âgée de 36 ans et sa fille âgée, elle, de 12 ans.

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À bord du véhicule incriminé, se trouvaient trois personnes, de nationalité arménienne, qui faisaient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) . Un homme et deux femmes dont la demande d'asile avait été déposée en 2022, avant d'être déboutée l'année dernière, après plusieurs recours. 

A priori, pas de "caractère intentionnel" 

Le conducteur, âgé de 44 ans, et les deux passagères, ont été placés en garde à vue. Le dépistage à l'alcool et aux stupéfiants s'est révélé négatif. D’après les premiers éléments de l’enquête, tout semble donc indiquer qu’il s’agit d’un accident.

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En dépit du dispositif qui en interdisait l'accès, le véhicule s'est engagé sur la RN20 aux alentours de 5h30 du matin. En pleine nuit, sans éclairage public, la voiture percute de plein fouet un mur de bottes de paille, recouvert d'une grande bâche noire, juste derrière un grand barnum où des manifestants sont en train de se restaurer. Trois personnes sont fauchées par le véhicule qui finit sa course contre un tracteur. 

Selon le procureur de la République de Foix, il n’y a, a priori, pas de "caractère intentionnel". Les gardes à vue se poursuivent avec une question majeure : que faisaient, aux aurores ce mardi, ces trois Arméniens sur cette portion de nationale fermée à la circulation.