Pour la troisième année de suite, c’est sur Parcoursup que les lycéens doivent formuler leurs vœux pour leurs études post-bas. Si ‘l’outil lancé par le gouvernement en 2018 est entré dans les moeurs et les habitudes des utilisateurs, il n’en reste pas moins source d’anxiété, sinon d’angoisse, pour les élèves, mais aussi pour leurs parents. En 2020, la date butoir pour la formulation des vœux a été fixée au 12 mars. A une semaine de l’échéance, La France bouge, sur Europe 1, vous présente trois outils susceptibles d’aider les adolescentes dans ce choix crucial.
Weeprep, l’appli qui permet de mieux se connaître
Les fondateurs de Weeprep sont partis d’un constat simple : "l’orientation scolaire est traitée sous l’angle de l’information métier. Mais en fait, on commence par la fin. Le premier bloc, c’est l’identité de l’adolescent", explique Laïla Ducher, sa dirigeante. Voilà donc le concept de cette application, destinée aux 11-18 ans : apprendre d’abord aux élèves à se connaître, avant de décider quelle voie emprunter.
"Permettre aux ados de se raccrocher à un projet, c’est d’abord s’intéresser à qui ils sont, ce qu’ils veulent, leur identité", développe la co-fondatrice de Weeprep. "Qui il est ? Qu’est-ce qu’il veut être ? Comment il conçoit sa réussite à lui. Ça c’est quelque chose d’important. Ce n’est pas parce qu’on est bon en math qu’on veut forcément être ingénieur. Ce n’est pas parce qu’on est bon en mathématique que notre avenir est tout tracé. C’est beaucoup plus compliqué que ça."
Concrètement, comment fonctionne Weeprep ? "C’est une application dotée d’un tableau de bord de suivi, soit pour le professeur principal, soit pour les parents. L’adulte reçoit des statistiques de compétence de l’adolescent", précise Laïla Ducher. "Des statistiques toujours tournées vers la connaissance de l’élève. "Créativité, responsabilité, autonomie, on est axés sur ça. On essaye e développer ça chez l’ado, et ça va s’ancrer dans un dialogue entre lui et l‘adulte. Car s’orienter, ça ne se fait pas seul. C’est ce qu’on essaye aussi de faire avec cet outil."
Génération Zébrée, le site qui aide la génération Z à découvrir de nouveaux métiers
Là encore, les fondateurs de Génération Zébrée sont partis d’un constat, différent celui-ci : "on s’est dit ‘c’est fou le nombre de métiers dont on n’avait jamais entendu parler avant, qui existent et qui sont hyper intéressants", raconte Juliette Roubaud. "J’avais envie de faire connaître ces métiers-là aux plus jeunes."
D’où une idée simple et qui surtout parle aux jeunes : un Tinder des métiers. "Vous vous inscrivez, et si vous n’avez aucune idée cde ce que voulait faire, on vous propose un test d’orientation, avec un test de personnalité", explique Juliette Roubaud. "En fonction des résultats de ce test, on va ordonner une base de métiers. Et quand vous arrivez sur ce fameux Tinder, les premiers métiers qu’on va vous proposer sont cohérents avec votre profil. Et là c’est vous qui dites qui ça vous intéresse ou pas. Ensuite, on propose des formations qui existent pour se former pour ces métiers-là. L’idée, c’est que vous puissiez consulter ces informations pour préparer vos vœux sur Parcoursup "
Génération Zébrée travaille en collaboration avec les branches professionnelles, notamment sur la partie découverte des métiers et valorisation des métiers d’avenir, et avec les établissements d’enneigement supérieur. "Notre optique, c’est de favoriser l’insertion professionnelle de la génération Z. Et parmi tous les métiers qui existent, identifier ceux qui embauchent le plus", complète Juliette Roubaud. "On s’attache aussi à dépasser tous les préjugés qu’il peut y avoir et donner l’envie aux jeunes de s’orienter vers ces filières."
My job glasses, la plateforme qui met en relation étudiants et professionnels
Troisième constat, celui-ci établi par les fondateurs de My job glasses : les jeunes ne connaissent pas les métiers vers lesquels ils s’orientent. "Très souvent, arrivés dans l’entreprise, ils se rendent compte que ça ne leur plait pas", explique Emilie Korchia, co-fondatrice du site. "46% des jeunes quittent leur métier avant le terme de la première année. Il y a une différence entre l’offre et la réalité."
L’idée est donc de permettre aux jeunes de découvrir en amont l’entreprise, via un contact, soit dans les locaux soit par Skype, avec un professionnel. "Il faut oser, c’est fait pour eux, et les professionnels contents de partager leur quotidien", assure Emilie Korchia. "On va aider les jeunes à poser les bonnes questions, à savoir qu’est-ce que vous faites au quotidien, c’est quoi une journée type, qu’est-ce que vous préférez, qu’est-ce qui est le plus difficile."
My job glasses souhaite aussi permettre aux candidats d’élargir leur champ des possibles. Quand ils recherchent des informations sur des métiers, les jeunes tapent beaucoup digital, marketing, finance. Ce sont les métiers qui ressortent le plus", constatent Emilie Korchia. "On va leur conseiller d’autres recherches, leur donner des exemples de professionnels rencontrés par d’autres étudiants qui avaient fait les mêmes recherches qu’eux au départ. "
Dernier avantage de My job glasses : permettre aux lycéens et étudiants de se créer un réseau. "Très peu de jeunes réseautent", regrette Emilie Korchia. "Or le réseau, c’est accessible à tous. On veut former tous les jeunes à la démarche réseau"