Orpea : l'ancien DG auditionné dans l'enquête pour délit d'initié
L'ex-directeur général du groupe Orpea est entendu librement depuis mardi matin dans le cadre de l'enquête pour "délit d'initié" concernant sa revente d'actions avant la parution du livre-scandale sur les maltraitances en Ehpad. Il avait revendu en juillet dernier pour 588.000 euros d'actions du groupe juste après avoir appris la parution du livre de Victor Castanet.
L'ex-directeur général du groupe Orpea est entendu librement depuis mardi matin dans le cadre de l'enquête pour "délit d'initié" concernant sa revente d'actions avant la parution du livre-scandale sur les maltraitances en Ehpad, a appris l'AFP de source proche du dossier. Yves Le Masne, directeur général du groupe d'Ehpad privé pendant plus de dix ans et limogé fin janvier, est auditionné par les gendarmes de la section de recherches de Paris en charge de l'enquête ouverte par le parquet national financier (PNF), a précisé cette source.
588.000 euros d'actions vendues en juillet 2021
Le Canard enchaîné avait indiqué le 2 février qu'Yves Le Masne avait revendu en juillet dernier pour 588.000 euros d'actions du groupe "trois semaines seulement après que la direction d'Orpea a été informée de la parution prochaine du livre" de Victor Castanet.
L'ouvrage "Les fossoyeurs" accuse Orpea de graves manquements dans la gestion de ses Ehpad , ce que réfute le groupe. Yves Le Masne avait "réfuté vivement toute accusation de délit d'initié". Il avait assuré que la vente d'"environ un tiers de (ses) actions" n'avait "rien à voir avec le livre de M. Castanet, qui ne créait pas pour nous d'inquiétude particulière".
Il avait également précisé qu'il n'avait "aucune raison" de céder davantage d'actions, "ayant pleinement confiance en l'avenir de la société".
Yves Le Masne réfute toutes les accusations
"Le milieu de l'été est la période à laquelle je vends habituellement des actions, comme le montrent mes déclarations publiées antérieurement" et "j'ai toujours effectué mes ventes d'actions dans les périodes autorisées et fait toutes les déclarations réglementaires aux autorités compétentes", avait-il également fait savoir.
Le groupe Orpea est par ailleurs visé depuis avril par une autre enquête judiciaire, ouverte à Nanterre, sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d'infractions financières, confiée aux gendarmes de la Section de recherche de Versailles.
Ces investigations ont été jointes à celles, lancées en février, pour "faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée".