À Bordeaux se tenait ce lundi une manifestation, à laquelle a assisté Europe 1, pour réclamer la relâche des otages du Hamas, après 24 jours de guerre avec Israël. Un ballon rouge en forme de cœur est accroché à trente poussettes et sur chacune d'elles est posé le portrait d'un enfant kidnappé le 7 octobre dernier. On peut alors apercevoir des petits visages, souvent souriants, avec des âges inscrits sur chaque photo : dix ans, six ans, trois ans, neuf mois... Au beau milieu de cette place bordelaise, ce rassemblement dénonce l'horreur de ces enlèvements par le Hamas.
"Il faut tous être soudés et unis dans ces moments atroces"
Romain, un manifestant, est venu montrer sa solidarité. "Étant moi-même père de trois enfants, ça résonne encore plus. Il faut montrer que l'on ne peut pas laisser passer des choses comme ça et qu'il faut tous être soudés et unis dans ces moments atroces. Quelles que soient les origines, les croyances", a-t-il défendu. Catholique, Olivier voulait aussi être présent à cette manifestation. "Qu'il y ait toujours des enfants qui soient prisonniers, je trouve cela inadmissible. C'est important de dire à la communauté juive qu'elle n'est pas seule", lance-t-il.
"Intolérable" et "inimaginable" sont des mots que l'on retrouve dans toutes les conversations, c'est une indignation empreinte de colère qu'on entend. "Ces enfants, ces otages ne sont pas libérés depuis presque un mois, est-ce qu'il y a quelque chose qui tourne rond ?", questionne Chantal. "Garder ces otages, pour quoi faire ? Si ce n'est qu'on ne puisse pas les attaquer à Gaza, ils essayent de se préserver en gardant ces otages, je n'ai pas de mot", poursuit Jean-Claude au micro d'Europe 1.
>> LIRE AUSSI - Israël : Jean-Luc Mélenchon est un «ennemi de la République», estime le président du Crif
"Les enfants ne sont pas faits pour être des monnaies d'échanges"
Albert Massiah, le président du Crif Bordeaux-Aquitaine, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, explique sa démarche. "C'est important pour nous, dans le centre de Bordeaux, de montrer que derrière ces chiffres, il y a des visages, des enfants. Les prises d'otages, c'est toujours dramatique mais là, les enfants ne sont pas faits pour être des monnaies d'échanges ou servir de chantage à des négociations. Ils devraient les libérer immédiatement."
Lors du rassemblement, quelques passants s'arrêtent et observent ces poussettes, le visage grave, l'air inquiet, alors que d'autres pressent au contraire le pas, un sandwich à la main et sans un regard.