Paris et sa petite couronne sont en zone d'alerte maximale depuis dimanche en raison d'une circulation accrue du coronavirus. De nouvelles restrictions seront annoncées lundi, mais la fermeture totale des cafés et bars semble déjà acquise. En revanche, les restaurants échapperont à une nouvelle fermeture, assure le gouvernement. Les établissements d'Aix-Marseille et de Guadeloupe pourront même rouvrir leurs portes, sous réserve de la mise en place d'un protocole sanitaire strict. Les restaurateurs sont déjà au travail. "Ici, à l'entrée de la porte, on afficherait la capacité maximale qui sera décidée", explique Stéphane Manigold, propriétaire de plusieurs restaurants.
Le restaurateur est serein et prêt pour le protocole sanitaire renforcé, proposé par les représentants du métier. Parmi les mesures : indication à l'entrée du nombre de personnes accueillies, paiement à table obligatoire... et le recensement des clients. "Par exemple, vous voyez, on sait que cette dame est venue chez nous à 12h30, là vous avez son numéro de téléphone, son nom, son prénom et son mail. Si on a un collaborateur qui est testé positif, eh bien on va rappeler le client en question dont le chef de rang s'est occupé de la table, pour le prévenir", explique-t-il. "Les syndicats ont juste donné au gouvernement la possibilité de normaliser quelques chose qui doit être fait partout."
Le recensement, une mesure difficile à appliquer
Pour Stéphane Manigold, co-fondateur du collectif "Restons Ouverts", la mesure est évidente. Mais difficile à appliquer quand le service est dense et continu explique Thibaut, qui gère 120 places assises dans une brasserie du 15ème arrondissement. "On a des terrasses, les gens s'installent par eux-mêmes", confie-t-il. "Certains ne vont pas comprendre que pour un café pris en 5 minutes, on leur demande leur nom ou leur numéro de téléphone."
"J'en ai parlé aujourd'hui avec des clients habitués, ils préfèreraient donner un nom de famille qui n'est pas le leur, et un numéro qui n'est pas le leur", ajoute le gérant. " Après, je préfère des contraintes supplémentaires plutôt qu'une fermeture".
Les nouvelles contraintes du protocole sanitaire renforcé seront détaillées ce lundi par le gouvernement. Elles devraient entrer en vigueur dès mardi.