Une messe qui donne l'appétit. Les charcutiers-traiteurs se rassemblent vendredi à partir de 18h30 en l'église Saint-Eustache, dans le 1er arrondissement de Paris, pour célébrer leur 212e messe du souvenir. Un événement annuel très attendu par la profession, et qui reste méconnu du grand public. Dans l'émission Europe Midi, Joël Mauvigney, charcutier-traiteur devenu meilleur ouvrier de France et président de la Confédération nationale des charcutiers, explique que "les fidèles de l'église et les élus viennent systématiquement tous les mois de novembre".
"Quelque chose de solennel, une communion entre nous"
"C'est vraiment atypique et ça dure environ 1h30", précise le charcutier-traiteur sur Europe 1, qui évoque l'ambiance. "L'église est pleine à craquer et c'est vraiment quelque chose de solennel, une communion entre nous", poursuit Joël Mauvigney. La messe est l'occasion pour ces professionnels de demander la protection de Dieu. Y sont conviés "les charcutiers, les retraités de la charcuterie, les élèves de l'école nationale, les meilleurs ouvriers de France, et il y a aussi la confrérie de Saint-Antoine, celle du cochon, et les fidèles charcutiers", énumère-t-il.
Des sacs de charcuterie pour les plus démunis
Évidemment, il n'y aura pas de messe des charcutiers sans charcuterie, malgré le contexte sanitaire actuel. "On amène des plats. Malheureusement, cette année, à cause de cette période Covid, il n'y aura pas de buffet à disposition pour tous les fidèles de la paroisse", regrette le président de la Confédération, qui assure en souriant que "tout le monde, quel que soit les classes sociales, se ruait dessus !".
Malgré tout, les charcutiers feront une offrande pour Noël, à destination d'un public dans le besoin. "Nous avons décidé, en accord avec le curé, d'offrir le 24 décembre au soir des sacs de charcuterie et de la pâtisserie pour les plus démunis. C'est faire un clin d'œil à ces gens dans la nécessité", souligne le charcutier-traiteur.