Paris : un mois après l'incendie de la rue Erlanger, les habitants attendent toujours d'être relogés
Une marche est organisée mardi soir dans le 16ème arrondissement de Paris, un mois après l'incendie d'un immeuble de la rue Erlanger, qui a fait dix morts.
Dans la nuit du 4 au 5 février, un incendie ravageait le 17 bis de la rue Erlanger, dans le sud-ouest parisien, faisant dix morts . L'immeuble étant situé dans une cour et non pas dans la rue, les opérations de secours avaient été très délicates, et le bilan particulièrement lourd. Un mois après le drame, une marche est prévue mardi soir à 20h30, de la mairie du 16ème arrondissement à la rue Erlanger. Car la plupart des habitants n'ont toujours pas été relogés.
Un mois après l’incendie du 17 bis rue #Erlanger (XVIe arrondissement de Paris), les habitants n’ont toujours pas pu retourner dans leur domicile pour récupérer leurs affaires. L’immeuble est encore inaccessible. Devant, des fleurs et des mots en mémoire des victimes pic.twitter.com/5jEpoNEomE
— Victor Dhollande (@vdhollande) 5 mars 2019
"C'est un scandale". C'est le cas de Joséphine, qui dort à l'hôtel depuis presque un mois. Il y a deux jours, la mairie du 16ème arrondissement lui a proposé un nouvel appartement dans le 14ème arrondissement, à quelques kilomètres de l'immeuble incendié. Elle l'a refusé. Trop loin et trop cher, il appartient en plus à la même société qui possède l'immeuble de la rue Erlanger : "Jamais je n'accepterai un appartement de ces assassins", affirme-t-elle. "Je pense que le manque de sécurité de l'appartement est pour beaucoup dans l'embrasement total de ce lieu. C'est un scandale."
Moins d'un tiers des demandes satisfaites. La mairie du 16ème arrondissement assure à Europe 1 que le relogement ne se fait pas du jour au lendemain. Sur les 60 demandes pour obtenir un nouvel appartement, 18 ont pu être satisfaites à ce jour.
L'immeuble toujours fermé. Depuis le drame, la rue a rouvert à la circulation, mais l'immeuble est toujours fermé pour les besoins de l'enquête judiciaire. Des fleurs, des mots et des dessins y ont été déposés par des proches en mémoire des victimes de l'incendie. Suspectée d'être l'auteure de l'incendie, une femme quadragénaire a été mise en examen et placée en détention.