Après la mort de deux agents pénitentiaires, lors de l'attaque de leur fourgon dans l'Eure, le monde de la justice exprime sa colère quant aux conditions de sécurité de ces professionnels. Beaucoup dénoncent des transfèrements superflus, alors que le détenu présent dans le fourgon était connu pour des faits de trafic de stupéfiants.
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C'est l'avis de Jérôme, surveillant pénitentiaire en région parisienne, également agent d'escorte, qui est intervenu dans l'émission Pascal Praud et vous. Sur Europe 1, il fustige des déplacements inutiles. "La personne qui s'est évadée a déjà été extraite par nos services. Nous l'avons pris en charge à Paris pour l'emmener au tribunal de Rouen. Arrivée dans le bureau de la juge, cette personne a gardé le silence. Nous avons fait deux heures de route. On a été cinq minutes dans le bureau, et on est repartis", relate-t-il.
"Il y a des profils qu'on n'a pas besoin de sortir"
C'est pourquoi, face au danger qui peut exister autour de ces transfèrements, le surveillant se dit favorable à une utilisation de la visioconférence. "Surtout sur des profils comme ça, on peut faire de la visio. Il y a des profils qu'on n'a pas besoin de sortir", estime Jérôme sur Europe 1.
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Cet agent pénitentiaire est rejoint par Thomas Jacquot, secrétaire national du syndicat Ufap-Unsa Justice et interrogé par Pascal Praud. "Notre organisation syndicale, et l'ensemble des organisations professionnelles, demandent le développement de la visioconférence. Aujourd'hui, elle est soumise à l'avis de la défense, et cela pose des problèmes de sécurité", souligne le syndicaliste.