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Ugo Pascolo
Au micro de Pascal Praud, le secrétaire national du syndicat de police Un1té a réagi à la fusillade survenue jeudi soir à Poitiers, sur fond de trafic de drogue. Pour lui, le constat est clair, "la digue a craqué" et il faut mettre en place "une économie de guerre" pour mettre un terme à ces trafics. Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

Cinq blessés graves, un mineur de 15 ans entre la vie et la mort... Voici le bilan provisoire de la fusillade survenue à Poitiers jeudi soir. Un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue qui intervient seulement quelques jours après une autre fusillade, cette fois-ci à Rennes. Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té, le constat est clair : "la digue a craqué". 

"Depuis des années, on fait des guerres en dentelle, des petites escarmouches, c'est plutôt la politique du 'containment' : on maintient les dealers dans une zone bien particulière, tant qu'ils ne viennent pas empiéter sur le quartier des centres-villes et des bourgeois. Aujourd'hui, c'est fini. La digue a craqué", explique-t-il. Face à une violence qui ne cesse de croitre, "il faut un plan, une stratégie". Pour ce faire, "il faut une économie de guerre, un effort de guerre de toute la nation, il faut en faire une cause nationale".