Près de 7 personnes sur 10 ayant participé à une vaste consultation lancée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), se sont dites "très défavorables" à l'instauration d'un passeport vaccinal, redoutant notamment une "atteinte aux libertés privées", selon des résultats dévoilés mardi. A la question "Que pensez-vous du passeport vaccinal, dans le cadre d'une utilisation pour accéder aux lieux aujourd'hui fermés (restaurants, cinémas, stades, musées…) ?", plus de 67,1% des participants se sont déclarés "très défavorables", 5,6% "défavorables", 2% "mitigés", 5,1% "plutôt favorables" et 20,2% "très favorables", selon les résultats rendus publics par le Cese.
"La possibilité de rouvrir les lieux fermés, de voyager à nouveau et de 'retrouver sa liberté'" sont autant d'arguments mis en avant pour la mise en place de ce passeport ; alors que les opposants mettent eux en exergue leurs craintes quant à "l'atteinte aux libertés privées, l'absence de preuves sur l'efficacité et la sûreté du vaccin et le fait que le passeport créerait une discrimination entre les citoyens".
Un dispositif "court, de quelques mois"
Pour que ce dispositif soit accepté de tous, les participants proposent qu'il soit mis en place "une fois les personnes volontaires vaccinées", qu'il soit valable "uniquement pour les déplacements à l'étranger", évoquent "la possibilité de pouvoir remplacer le passeport vaccinal par un test PCR négatif réalisé 72 heures avant" ou "la possibilité de réaliser des contrôles à l'entrée des lieux collectifs par des policiers ou autres agents officiels". Dans tous les cas, les participants souhaitent que ce dispositif soit "court, de quelques mois".
L'enquête sur le passeport vaccinal a été lancée le 17 février et clôturée un mois plus tard, recueillant plus de 110.000 contributions, "une participation record" selon les organisateurs qui ont remis les conclusions au professeur Alain Fischer, le "Monsieur vaccins" du gouvernement, et au collectif de 35 citoyens tirés au sort pour améliorer la stratégie vaccinale contre le Covid-19.
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La France est entrée dans "une forme de troisième vague" de l'épidémie de coronavirus, "caractérisée par des variants nombreux", a estimé mardi le Premier ministre Jean Castex, interrogé à l'Assemblée nationale, et "c'est la vaccination massive (...) qui nous permettra d'en sortir".