Un maire de Côte d'Or, placé en garde à vue dans le cadre du vaste coup de filet ayant conduit à l'interpellation de 48 hommes soupçonnés d'avoir consulté du contenu pédopornographique, a "reconnu une partie des faits" et sera jugé le 26 avril, a indiqué jeudi le parquet. À l'issue de sa garde à vue, ce maire d'une commune "d'environ 800 habitants", qui n'a pas été précisée, a été présenté au parquet de Dijon ce jeudi matin et a reconnu "une partie des faits reprochés", à savoir diffusion, détention et acquisition de l'image d'un mineur à caractère pornographique, a indiqué le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.
Des fichiers mettant en scène des mineurs
Le suspect, dont l'identité n'a pas été révélée, a fait l'objet d'une convocation sur procès-verbal, qui permet un jugement rapide, pour un procès le 26 avril 2023, précise le procureur dans un communiqué. Son placement sous contrôle judiciaire jusqu'à la date d'audience a été demandé par le parquet, ajoute le texte.
L'exploitation du matériel informatique qu'il utilisait a fait apparaître "des fichiers images et vidéos mettant en scène des mineurs de 5 à 15 ans, dans des poses suggestives, ou ayant des rapports sexuels entre eux ou avec des adultes", selon le procureur.
Jusqu'à sept ans de prison
L'homme encourt des peines maximales de sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amendes. 48 hommes ont été interpellés cette semaine en France lors d'un vaste coup de filet, soupçonnés d'avoir téléchargé et consulté massivement des photos et vidéos pornographiques mettant en scène des enfants, selon une source proche du dossier.
L'opération, coordonnée par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a mobilisé plusieurs services de police judiciaire en métropole depuis lundi.
Plusieurs élus locaux interpellés
Parmi les personnes placées en garde à vue, le plus jeune a 26 ans, le plus âgé 79 ans. "C'est Monsieur Tout Le Monde, il n'y a pas de profil-type, des chômeurs, des retraités, des gens qui travaillent", selon la source proche. Plusieurs élus locaux figurent également parmi les interpellés.
Les gardes à vue sont menées sous l'autorité de plusieurs parquets.