Les fédérations des parents d’élèves tirent la sonnette d’alarme. Elles se plaignent que 20.000 journées de classe n’ont pas été assurées depuis 2015, en raison notamment de l’absentéisme des professeurs et de la pénurie de remplaçants.
1.500 postes supprimés. "Je ne nie pas qu’il y ait des difficultés", concède Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale. "Mais il faut comprendre la situation dont nous avons hérité", ajoute-t-elle au micro de la matinale d'Europe 1, en évoquant la gouvernance de Nicolas Sarkozy. "Dans l’Education nationale, les décisions que l’on prend produisent leurs effets trois, quatre ou cinq ans plus tard. Tout le monde le sait parfaitement. Lorsque plus de 1500 postes de remplaçants ont été supprimés dans l’ancien quinquennat, c’est maintenant que ça produit ses effets ", analyse-t-elle.
Remplacer plus vite. Face à la gronde, la ministre assure que le gouvernement travaille sur deux fronts à la fois. "Alors même que les effectifs démographiques des élèves augmentent nous créons des postes qui vont directement dans les classes, et du coup le vivier de remplaçants met du temps à se reconstituer. Il ne fallait pas le détruire. [...] Nous créons des postes de remplaçants, à la rentrée prochaine ils seront encore plus nombreux." Elle ajoute : "Au-delà de la quantité il y a aussi une question de fluidité et de capacité à remplacer rapidement, notamment en recourant aux remplaçants des circonscriptions voisines. C'est ce que je suis en train d'améliorer dans nos fonctionnements."