Après les blocages de raffineries dues aux contestations face à la loi Travail, dans le nord et l'ouest de la France, les automobilistes inquiets se ruent dans les stations essence pour tenter de faire le plein. Mais ils sont désormais limités en carburant : entre 20 à 30 litres par personne dans une dizaine de départements. Des dépôts ont été évacués par la force. Mais certains sites restent bloqués, comme la raffinerie de Donges, près de Nantes, deuxième site de France qui alimente toute la façade atlantique.
"Faire pression sur le gouvernement". En temps normal, 500 camions citernes viennent s'y approvisionner quotidiennement. Mais la grève, votée vendredi à 55%, court jusqu'à vendredi prochain. Le secrétaire général CGT du site avertit, samedi matin sur Europe 1 : "Nous rentrons dans un mouvement de grève dure. Il faut bloquer l'économie. La raffinerie de Normandie est en train également d'arrêter les installations, celle de Feyzin près de Lyon fait de même. Très vite, les pénuries vont se faire sentir aux pompes. Il faut faire pression sur le gouvernement pour se faire entendre", martèle l'homme, qui incite les automobilistes à se rendre dans les stations pour que la pénurie arrive encore plus vite.
"4 à 5 jours pour redémarrer les installations des raffineries". Quelle que soit la durée du mouvement, il faudra ensuite entre 4 et 5 jours, après le conflit, pour faire redémarrer les installations. Vendredi, le secrétaire d'État chargé des Transports Alain Vidalies avait répété qu'il n'y avait "pas de risque de pénurie à court terme".