PepsiCo a annoncé lundi qu'il allait réduire considérablement la part de sucre, de gras et de sel dans ses boissons et ses snacks afin de proposer des aliments plus sains, au moment où l'OMS préconise des taxes sur les sodas pour lutter contre l'obésité.
Deux tiers de sucre en moins. Le producteur des sodas éponymes mais aussi des jus de fruits Tropicana et des boissons vitaminées Gatorade va réduire la quantité de sucre ajouté dans les deux-tiers de ses boissons en canette (0,35 litre) pour la porter à un maximum de 100 calories. Sur la même période, Pepsi s'engage à accroître le nombre de boissons sans calorie, assure le groupe dont les produits sont associées à l'augmentation de l'obésité et, par ce biais, du diabète.
Moins d'acides gras. Il s'engage en outre à réduire la proportion d'acides gras dans au moins trois-quarts de ses snacks d'ici 2025. Pour 100 grammes d'apport calorique il y aura un maximum de 1,1 gramme d'acides gras saturés, promet PepsiCo, qui fabrique les chips Frito-Lays et les snacks Doritos. Enfin, il n'y aura plus que 1,3 milligramme de sel par calorie ingurgitée.
Bataille pour les produits "sains". Le but est de "répondre aux besoins changeants des consommateurs et de la société", explique le géant des boissons non-alcoolisées. PepsiCo n'est pas le seul groupe agro-alimentaire à promettre des aliments sains. Coca-Cola et Mondelez ont déjà annoncé qu'ils allaient proposer des produits contenant moins de sucre et moins de gras d'ici 2020.
Revirement de position. Le groupe n'a toutefois pas indiqué combien vont lui coûter ces engagements, annoncés au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) plaide pour une réduction de la consommation de sodas par le biais d'une taxe sur les boissons sucrées afin de combattre l'obésité. Or PepsiCo, comme Coca-Cola, a dépensé des millions de dollars depuis 2011 pour contrer des législations anti-sodas, selon une étude de deux universitaires américains publiée la semaine dernière.