Périphérique à 50 km/h : la région Ile-de-France appelle la maire de Paris à renoncer à son projet

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avec AFP , modifié à
La région Ile-de-France a adopté mercredi une motion appelant la maire de Paris Anne Hidalgo à "renoncer" à son projet de limiter la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50 km/h à compter du 1er octobre.

La région Ile-de-France a adopté mercredi une motion appelant la maire de Paris Anne Hidalgo à "renoncer" à son projet de limiter la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50 km/h à compter du 1er octobre. La région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR), demande à la mairie de renoncer à son projet "au profit de la pose d'enrobés phoniques neufs" qu'elle juge plus efficaces pour réduire les nuisances sonores, et qu'elle est prête à financer pour moitié, précise-t-elle dans un communiqué.

La région souhaite "se voir transférer la compétence de gestion" du périphérique

Anne Hidalgo a annoncé lundi que la vitesse maximale sur l'autoroute urbaine de 35 km qui ceint la capitale, actuellement de 70 km/h, passerait à 50km au 1er octobre, afin de réduire les nuisances sonores et la pollution de l'air subies par plus d'un demi-million de riverains. Affirmant être la seule décisionnaire, l'édile socialiste n'a pas attendu l'avis de l'État, qui affirme de son côté avoir son mot à dire.

La région Ile-de-France, qui souhaite "se voir transférer la compétence de gestion" du périphérique, soulignant qu'il est "emprunté quotidiennement par plus de 1 million de véhicules, avec 40% de trajets effectués de banlieue à banlieue et 80% d'usagers non-parisiens", a condamné une décision "unilatérale, anti-sociale et inefficace" de la maire de Paris.

Selon la région, des enrobés phoniques neufs permettraient de "diviser le bruit par cinq"

"Sur le périphérique dans la journée, la vitesse moyenne est à 36 km/h. Donc ce n'est pas les travailleurs de la journée qu'on va gêner avec cette baisse de la vitesse, ce sont les travailleurs de la nuit, les travailleurs en horaires décalés, les travailleurs les plus modestes, ceux qui n'ont pas le choix et qui doivent prendre la voiture", a plaidé mercredi Valérie Pécresse devant les élus de la région, réunis pour voter la stratégie d'aménagement du territoire jusqu'en 2040. 

Elle a donné l'exemple d'un "travailleur de Pantin (Seine-Saint-Denis) qui doit se rendre en pleine nuit à Issy-les-Moulineaux : si on lui baisse sa vitesse de 70 à 50 km/h, il va perdre 6 minutes à l'aller, 6 minutes au retour, soit 12 minutes de sommeil".

Selon la région, des enrobés phoniques neufs permettraient de "diviser le bruit par cinq (de l'ordre de -7 décibels)" pour "les 30.000 riverains du boulevard périphérique particulièrement affectés" par la pollution sonore, versus seulement "-2 à -3 décibels" avec la limitation de vitesse à 50 km/h.