Attention, jeux dangereux. Quelques jours avant Noël, la répression des fraudes met en garde dans un communiqué contre la dangerosité de certains jouets pour enfants. "Sur près de 10.200 contrôles effectués, tous établissements et sites internet confondus" sur l'année 2019, "le taux d'anomalie relevé s'élève à 12,6%", a détaillé jeudi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). "Ce bilan est dans la lignée des années précédentes", précise Romain Roussel, porte-parole de l'instance de contrôle, invité d'Europe 1 samedi matin.
86.000 jouets "remis en conformité"
Des tests en laboratoire ont par ailleurs permis de "déclarer dangereux" 16% des 760 jouets analysés, poursuit l'instance dans son rapport. Ces prélèvements ayant été réalisés de façon ciblée sur des jouets "déjà suspects", ce taux n'est toutefois "pas représentatif du marché", souligne Romain Roussel. Les principaux facteurs de risque sont "la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de trois ans", "l'accessibilité des piles-boutons", "l'inflammabilité des peluches" ou encore "le risque chimique sur les ballons de baudruche ou les balles", énumère le porte-parole. "Il est important que les avertissements figurent bien sur les produits et que les consommateurs achètent en connaissance des risques."
À la suite de ces contrôles, plus de 86.000 produits ont été "remis en conformité" via un nouvel étiquetage ou le rajout d'une notice d'emploi en français par exemple. "Il y a souvent une marge de manœuvre. Dès que les ajustements demandés sont effectués, ces produits peuvent être remis sur le marché." Mais ces ajustements ne sont pas toujours possibles et les produits concernés doivent dès lors être retirés du marché. Plus de 117.000 jouets ont été détruits suite aux derniers contrôles de la DGCCRF, affirme Romain Roussel, dont des peintures aux doigts, des peluches ou des "slimes", pâtes gluantes et colorées.