Philippe, 71 ans, membre de la réserve sanitaire : "La France traverse une épreuve, personne ne peut rester indifférent"

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Depuis le début de l’épidémie du Covid-19, 1.225 personnes se sont manifestées en France pour intégrer la réserve sanitaire. (Image d'illustration) © GEORGES GOBET / AFP
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Victor Dhollande, édité par Romain David
Pour que l'épidémie de coronavirus fasse le moins de dégâts possibles, les autorités ont fait appel aux volontaires de la réserve sanitaire, soit 21.000 médecins, infirmiers, ambulanciers, retraités ou sans affectation, et qui sont prêts à s'engager pour épauler les services de santé. Europe 1 a rencontré l'un d'eux.
INTERVIEW

La réserve sanitaire, elle aussi, est mobilisée contre le coronavirus. La réserve sanitaire, ce sont les médecins, infirmiers, aides-soignants, ambulanciers qui ne travaillent pas, mais qui sont volontaires et mobilisables à tout moment par le ministère de la Santé ou les agences régionales de santé. Aujourd’hui, cette réserve est constituée de 21.000 personnes en France, dont 3.600 d’entre eux sont immédiatement mobilisables, prêts à travailler. Depuis le début de l’épidémie du Covid-19, 1.225 anciens médecins, infirmières ou autres professions médicales ont proposé leurs services. Europe 1 a rencontré l'un d'eux.

"Quand on est médecin un jour, on est médecin toujours. Il faut être là !", résume Philippe Koskas, qui a travaillé comme médecin généraliste pendant 40 ans à Neuilly. À la retraite depuis 4 ans, il n’a pas hésité une seconde quand l’un de ses amis lui a expliqué que les hôpitaux avaient besoin de bras. "La France est en train de traverser une épreuve, je crois que personne ne peut rester indifférent. Et quand on a la formation de médecin, on est là pour aider, il n’y a aucun problème là-dessus. Ça paraît une évidence."

Une formation express

Ce jeune retraité - 71 ans tout de même - connaît déjà sa première mission : répondre aux patients qui appellent le 15. Pour ce faire, il débute jeudi une formation express au Samu. "Il y a le côté technique pour savoir comment on bascule des appels, comment on répond. Et puis il faut identifier les gens, leurs problèmes, trouver le type de réponse qu’il faut y apporter."

Philippe Koskas se dit même prêt, si l’épidémie l’impose, à remplacer des médecins généralistes en ville, en première ligne donc, au contact des malades, malgré son âge.