Gérald Darmanin a évoqué jeudi l'idée d'un plan de départs volontaires pour les fonctionnaires qui souhaiteraient partir en raison de la réforme de l'État, qui s'engagera dans les prochaines années et dont l'objectif présidentiel est la suppression de 120.000 postes à terme.
Pour les volontaires. Le ministre de l'Action et des Comptes publics, qui présentait au côté du Premier ministre, Édouard Philippe, de premières mesures de transformation de l'action publique, a dit qu'il était possible d'"imaginer avec les agents publics un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir en conséquence de la réforme de l’État". "Il ne s’agit pas d’un plan de départs volontaires pour tout le monde", a-t-il précisé.
Plus de contractuels. L'exécutif veut également étendre "largement" dans la fonction publique le recours aux contractuels ne bénéficiant pas de l'emploi à vie et développer davantage la rémunération au "mérite", a annoncé jeudi le Premier ministre Edouard Philippe. Le Premier ministre a par ailleurs confirmé une réforme évoquée par Emmanuel Macron il y a dix jours : les diplômés de l'Ena issus des grands corps, les plus prestigieux, seront désormais affectés, deux ans après leur sortie de l'école de la haute fonction publique, aux "projets prioritaires" de l'exécutif, en administration centrale ou territoriale.
Une "grande concertation". Une "grande concertation" va être ouverte en février entre le gouvernement et les syndicats de la fonction publique, a ajouté l'exécutif. Outre ces dossiers traditionnellement sensibles, la réforme doit également porter sur deux autres chantiers délicats : la simplification des instances représentatives du personnel et l'accompagnement des départs ou des reconversions dans la fonction publique.