La piétonnisation des centres-villes progresse partout. Dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Toulouse, mais aussi dans des villes de taille plus moyennes, du type Nancy, Châtellerault ou Forbach. Un changement complet par rapport aux dernières élections municipales de 2014, où au contraire, la vie de l'automobiliste était facilitée. Par exemple, l'accessibilité aux centres-villes, avec des maires qui y baissaient le prix des parkings. Avec une idée toute simple derrière la tête : si on ne peut pas se garer en centre-ville, on n'y va pas, et on fait ses courses dans les zones commerciales.
Mais les maires ont changé d'approche. Et aujourd'hui, on fait la chasse aux voitures. Trois raisons à cela : la première est environnementale, pour améliorer la qualité de l'air. Ensuite vient la qualité de vie. Pour qu'un centre-ville soit agréable, où il fait bon flâner, il ne faut pas de voiture qui klaxonne. Enfin, la troisième raison, et c'est la nouveauté : même pour les commerces, contrairement à ce qu'on croyait, la piétonnisation est positive.
Sarreguemines et Rodez en exemple
Mais il faut repenser l'urbanisation.Le centre-ville doit être petit, ramassé, piéton, avec beaucoup de commerces. Et juste à l'entrée de cette zone piétonne, de vastes parkings accessibles, où l'on peut facilement se garer. Et là, ça marche, les habitants reviennent.
Parmi les exemples de réussite, la Caisse des Dépôts qui pilote l'opération Cœur de Ville pour faire revivre les centre-villes parlait de Sarreguemines en Lorraine, qui serait devenu un vrai petit bijou. Mais Rodez est également citée, tout comme Arras, où l'on voit revenir dans le centre-ville les habitants et des touristes. Car, du coup, c'est tout un héritage culturel qui revit. Et, à la clé, une nouvelle fierté de vivre dans sa ville.