L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mardi porter plainte contre neuf entreprises agro-alimentaires ou cosmétiques qu'elle accuse d'avoir commercialisé des produits contenant des nanoparticules non mentionnées sur l'étiquette.
Tous les produits analysés contiennent nanoparticules. des La législation oblige les industriels à mentionner sur les étiquettes des produits alimentaires et cosmétiques la présence de nanomatériaux manufacturés, particules infiniment petites et dont les effets sont méconnus. Mais l'UFC-Que Choisir dénonce dans un communiqué "le non-respect" de cette obligation pour une majorité de produits testés par l'association. Dioxyde de titane, additif utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de confiseries ou dentifrice, dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zync, les 16 produits analysés contiennent des nanoparticules mais seulement 3 en font mention sur l'emballage, assure l'association.
Des produits connus du grand public. "Si la taille des nanoparticules est infinitésimale, le doute sur leur impact sanitaire et environnemental est, lui, gigantesque", a commenté l'association. Sur cette "liste noire des produits taisant la présence de nano" figurent des produits de marques connues comme les M&M's Peanuts (Mars), le dentifrice Aquafresh triple protection+blancheur (GlaxoSmithKline), le déodorant Sanex Natur 48h (Colgate-Palmolive), ou encore le stick à lèvres nourrissant Avène Cold Cream. Pour cette raison, l'UFC-Que Choisir a déposé plainte auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris contre neuf fabricants : Groupe Casino (soupe Poule au pot déshydratée), JDE (préparation instantanée Cappuccino Maxwell House), Mars Chocolat France, Mc Cormick (épices Ducros Mélange malin italien), Colgate-Palmolive, Lavera (crème solaire Lavera 100% minérale SPF30), Avène, Coty (gloss effet 3D-33 brun poetic de Bourgeois) et GlaxoSmithKline.
L'association demande également au ministère de l'Economie et à la DGCCRF (service de répression des fraudes) de "publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules" et "de poursuivre effectivement les fabricants en infraction avec la réglementation".